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28 mars 2017

DIX QUESTIONS À : Paul Daraîche, grand chanteur country

©À l'âge de 69 ans, après 50 ans de carrière, Paul Daraîche dit avoir encore beaucoup de choses à nous raconter à travers ses chansons. (Photo : Courtoisie)

Vous avez fait paraître une livre intitulé «La Rédemption» récemment. Qu'aviez-vous à nous raconter à travers ce livre?

Mon livre est la biographie de 12 de mes plus grands succès. En tournée, plein de gens me posent des questions à propos de mes chansons. «Est-ce moi qui ai vécu les histoires que je chante? Où? Quand? Comment? En quelle occasion? Pour qui? De qui est-ce que je parle?» Donc, j'ai décidé d'expliquer aux gens le comment et le pourquoi de 12 de mes plus grands succès.

Isabelle Boulay vous a choisi comme mentor pour la cinquième saison de «La Voix», diffusée actuellement. Comment vivez-vous cette expérience?

D'abord je suis très honoré qu'Isabelle ait pensé à moi et je lui en suis très reconnaissant. C'est une grande et belle expérience très intense; beaucoup plus que je l'aurais imaginé. C'est très exigeant pour les jeunes et très excitant en même temps. C'est l'expérience de leur vie. Mais nous, les mentors et les coachs, avons des choix et des décisions très difficiles à prendre. Des décisions qui nous bouleversent même quelques jours plus tard, mais j'ai adoré!

Vous êtes un grand du country au Québec. Comment avez-vous découvert ce style de musique et qu'est-ce qui vous a motivé à en faire votre carrière?

Quand j'ai commencé ma carrière en 1965, je venais d'avoir 18 ans. Le groupe «Les Loups blancs», qui faisait des spectacles dans les boîtes de nuit à l'époque, venait de perdre son guitariste. J'ai embarqué avec eux. À cette époque, je ne faisais que de la grande chanson française (Aznavour, Brel, Ferrat, Piaf, etc.) Surtout pas du country! Je trouvais que ça sonnait mal, que les textes étaient naïfs. Mais voilà qu'en 1970, ma sœur Julie, qui était barmaid dans un bar country à Montréal, se met à chanter et décide de faire un album avec les portiers du bar, deux frères de Paspébiac. Un joue du violon, l'autre joue de la guitare et chante. Le groupe se nomme «Julie et les frères Duguay». Surprise! Leur premier album est certifié OR en quelques mois et le deuxième aussi! Je me suis dit : «Un instant : ils n'ont qu'une guitare et un violon. Moi, j'ai un vrai «band». Le son de leurs albums était épouvantable et les orchestrations, n'en parlons même pas...» Je suis allé rencontrer leur producteur pour lui proposer de faire leurs trames sonores et il a accepté. Par la suite, il m'a proposé de réaliser les albums de Marcel Martel, Paul Brunelle, Marie King, Lévis Bouliane et les autres. (À l’époque, tous les grands chanteurs country enregistraient dans la même boîte.) J'ai appris à connaître ces personnes, tellement amoureuses de leur musique. Je me suis dit: «Je vais me coller les pieds dans le country et arranger ce que je n'aime pas.» C'est ce que j'ai fait!

Après 50 ans dans l’industrie du spectacle, vous semblez inépuisable et toujours en quête de nouveaux projets. Où puisez-vous cette énergie?

Je pense qu'après toutes ces années de spectacles, je puise mon énergie dans ma musique. C'est vraiment une passion. Et encore, je raconte à tous les jours des histoires qui m'étonnent et qui me touchent. Donc, je n'ai pas tout dit, et j'ai encore beaucoup de choses à écrire.

En entrevue avec «Le Trait d'Union», le printemps dernier, vous nous parliez d'un projet de comédie musicale country. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet? Le projet commence-t-il à prendre forme?

Je n'ai pas encore trouvé du temps pour m'y consacrer. Je sais, c'est long, car une comédie musicale, c'est assez complexe. Il faut que je m'arrête, que je fasse une pause, mais je ne suis pas tout à fait prêt à faire une pause. En fait, je ne suis pas du genre à faire des pauses. Je ne sais pas comment.

Comment avez-vous réagi lorsque l'humoriste P-A Méthot vous a approché avec son idée de spectacle 100 % country? Parlez-nous du projet.

L'année passée, j'ai été invité à participer au spectacle de P-A Méthot au Grand Théâtre de Québec. Je savais que P-A aimait ce que nous faisions. Il adore le country, c'est sûr : il est natif de Chandler tout comme moi. Ma prestation avec lui avait fait un carton. Je lui ai suggéré de faire un grand party country au Centre Bell et il l'a fait. Donc, nous serons au Centre Bell le 17 juin 2017 avec plusieurs autres artistes surprises. Ça va être très spécial connaissant ces humoristes, ils sont capotés!

Vous avez une maison à Terrebonne, dans le secteur de La Plaine. Quel est votre coup de cœur dans la région? Votre trésor caché? Un endroit méconnu que vous trouvez inspirant ou où vous aimez vous ressourcer.

J'adore Terrebonne. Surtout le Vieux, avec l'Île-des-Moulins et le «parc des canards» (parc Masson). C'est une

belle petite ville, à peine plus jeune que Montréal; belle comme le Vieux-Montréal et le merveilleux Vieux-Québec. Et la femme de ma vie est née dans l'Île-des-Moulins.

Vous avez fait nombre de duos au cours de votre carrière. Si on vous donnait l'opportunité d'en faire seulement un dernier, avec l'artiste de votre choix, tous genres confondus, quel serait votre choix, et pourquoi?

Bien sûr, j'ai été très privilégié de chanter en duo avec mes plus grandes idoles, mais il y en a quand même d'autres avec qui j'adorerais chanter. Par exemple, Willie Nelson. Il est une de mes grandes idoles. Chanter avec lui serait pour moi un grand honneur; premièrement, il est un des plus grands auteurs-compositeurs country de notre génération et en plus, il est un homme rebelle, comme moi. Un vieux hippie de l'époque du Flower Power, et je l'adore.

Combien de générations de chanteurs compte la famille Daraîche? Est-ce qu'une certaine relève semble se dessiner?

Dans ma famille, tout le monde chantait, mais en particulier un de mes frères, Léonard, qui chante et joue de la guitare. C'est lui qui m'a donné le goût de faire de la musique et de chanter. Il aime tellement ça! Il a aujourd'hui 84 ans et il traîne encore sa guitare dans le coffre de sa voiture, et si on lui parle de musique, il va la chercher. Il y a aussi mes enfants : Katia, qui a étudié la musique et qui a l'oreille absolue. Mon autre fille, Émilie, fait partie de tous mes spectacles. Il y a aussi mon plus jeune, mon fils Dan, qui a reçu un beau cadeau du ciel, un don musical magnifique et très particulier. C'est sûr qu'il va aller loin.

Question «quétaine» : si votre vie était une chanson, quel en serait le titre?

La musique...

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