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25 avril 2017

FABRIQUÉ ICI: Du gazon à perte de vue

©Alexandre Bastien, qui représente la troisième génération à œuvrer pour l’entreprise familiale Gazon Bastien, a démystifié, pour nous, la culture du gazon. (Photo : Gilles Fontaine)

Depuis 53 ans, l’entreprise familiale de Terrebonne Gazon Bastien verdit notre paysage. Avec plus de 900 acres exploitables, dont la moitié consacrée à la culture du gazon, Gazon Bastien est l’une des plus grosses gazonnières au Québec.

Bien que le printemps tarde à se montrer, les activités sont déjà commencées chez Gazon Bastien. On y prépare la prochaine saison et on prend soin du gazon semé en 2016.

Pour une belle pelouse

«Pour nous, le meilleur temps pour semer est entre la mi-août et la mi-septembre. Dans cette période, nous sommes entre deux cycles de croissance des mauvaises herbes, et en automne, les mauvaises sont moins abondantes. Au printemps, l’ensemencement est beaucoup moins optimal et nécessite plus de travail. En fait, on joue avec ces cycles», explique Alexandre Bastien.

Cependant, avant l’ensemencement, le sol doit être adéquatement préparé. «On étend du fumier aux endroits où l’on doit semer et on laboure le sol à deux reprises avant de le niveler. À l’occasion, on peut ajouter de la chaux. Plus tard, on applique l’engrais selon le besoin et la variété du gazon à semer. Ce n’est qu’après ces étapes que nous passons à l’ensemencement.»

Le cycle de la culture du gazon étant de deux ans, le gazon est traité, pendant une saison complète, et enrichi de façon à ce qu’il soit parfait après 48 mois.

Après l’hiver

«Au printemps, on procède àla fertilisation. Enfait, c’est lorsque le gazon arrive à une certaine hauteur qu’on commence à fertiliser. Nous nous servons de la fertilisation pas uniquement pour fertiliser, mais également pour rendre le gazon plus dense et empêcher les mauvaises herbes de se développer. Quant aux insectes, ce n’est qu’au début de l’été qu’on applique les traitements préventifs, essentiellement pour les vers blancs et la pyrale des prés».

Une pelouse pour tous les usages

Plusieurs variétés de gazon sont cultivées chez Gazon Bastien. «Le plus populaire est le pâturin du Kentucky bleu. Cette variété est essentiellement pour les projets résidentiels, effectués soit par les particuliers ou les paysagistes et constructeurs.»

Outre cette variété, Gazon Bastien a développé pour le club de soccer L’Impact de Montréal un gazon idéal pour le jeu du ballon rond, le pâturin du Kentucky nain. Ce gazon dense permet une tonte plus rase et un meilleur contrôle du ballon. Peut-être verrons-nous le jour où la Coupe du monde de soccer se jouera sur le gazon de Gazon Bastien!

D’autres variétés, entre autres l’agrostide (pour les allées de golf), le fétuque (idéal pour les endroits ombragés et nécessitant moins d’entretien) et le Trafik (plus résistant aux piétinements) sont cultivés à la gazonnière de Terrebonne.

Chaque année, entre 200 et 250 acres de gazon sont récoltés. Rappelons qu'un acre équivaut à 43 560 pieds carrés.

S’adapter au marché

Alexandre Bastien reconnaît que le marché du gazon a bien changé. «Plusieurs gazonnières ont disparu. Il y a eu une diminution du volume de gazon en plaque depuis plusieurs années. Il faut donc s’ajuster et s’adapter.»

S’adapter, pour Gazon Bastien, a signifié le développement des grandes cultures comme le soya, le seigle, le blé et les haricots secs. De plus, depuis 2015, on y fait la culture de huit variétés de houblon, une culture qui risque de se développer rapidement avec la multiplication des micro-brasseries.

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