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13 juillet 2017

Brève histoire de L’Assomption

©L’Assomption au temps jadis, une image qui présente le cœur historique du village, près du portage d’origine, vers 1900. (Photo : Archives Lanaudière, Fonds Hervieux-St-Jean)

L’année 2017 marque le 300e anniversaire de l’arrivée des premiers colons implantés sur le territoire de la ville de L’Assomption. Pour l’occasion, des festivités commémoratives auront lieu, particulièrement en août, afin de souligner l’événement. Notre chronique consacre donc quelques lignes afin de présenter les grands chapitres de l’histoire de L’Assomption.

Présence amérindienne

Le territoire est propice à la présence humaine depuis plus de 7 000 ans, toutefois la première mention d’une présence amérindienne provient de la découverte d’une pointe de lance, datée d’il y a 5 500 ans, dans le secteur de Saint-Gérard-Majella. Des peuplades autochtones ont occupé sporadiquement le territoire jusqu’au XVIIIe siècle. 

Le cadre seigneurial et la colonisation du territoire (1640-1750)

La concession des seigneuries de Saint-Sulpice (1640), puis de celle de Repentigny (1647), va jeter les bases du peuplement de la région. La colonisation du territoire de L’Assomption, amorcée en 1717, s’étire jusqu’aux années 1750. La fondation officielle de la paroisse de Saint-Pierre du Portage, ainsi que la construction d’une chapelle-presbytère en 1724, vient confirmer la naissance de cette communauté, dont on a établi le cœur sur un sentier de portage, au centre d’un grand méandre de la rivière L’Assomption. Suivant l’axe des rivières L’Assomption et de l’Achigan et du ruisseau du Point du Jour, des rangs vont rapidement se défricher au XVIIIe siècle.

Du bourg au village (1750-1790)

La construction de la première église (1750-1752) vient jeter les bases d’une bourgade (1754); elle ne compte cependant que cinq maisons en 1760. De 1770 à 1780, un bourg commercial se développe, si bien qu’en 1781, 50 lots sont concédés, formant un village de près de 350 personnes. Le commerce du blé est alors dominant. L’arrivée d’un grand contingent d’Acadiens (1766) vient accroître la population dont plusieurs s’établiront au nord de la seigneurie de Saint-Sulpice.

La capitale régionale (1790-1860)

De 1790 à 1832, la population du village passe de 450 à près de 3 000 habitants; L’Assomption devient le centre économique le plus important des environs. En 1792, elle devient le chef-lieu du comté de Leinster, permettant entre autres l’implantation du bureau d’enregistrement (1842) et de la Cour de circuit (1849). La classe marchande y concentre ses activités, favorisant l’édification d’un tissu urbain dense au village. Des artisans s’y installent; outre le blé, le cuir, la potasse, la bière, la ceinture fléchée devient une spécialité locale. Puis vinrent le bureau de poste (1809), un marché (1832) et le Collège (1832). Ce dernier insufflera, indirectement, un vent de culture sur la ville et contribuera à la formation d’une élite locale et régionale. Les structures municipales donnent naissance au village incorporé (1846), puis à une municipalité de paroisse (1855). Naît aussi la Commission scolaire en 1845.

Sous le signe du déclin (1860-1900)

L’expansion et l’incorporation de la ville de Joliette vont considérablement nuire à l’essor de L’Assomption et la détrôner rapidement de son titre de capitale régionale. Le rêve de voir un évêché à L’Assomption disparaît peu à peu. Avec une population plutôt stagnante, on assiste au déclin économique du lieu qui s’explique par plusieurs facteurs : exode rural, faible industrialisation, perte du chemin de fer au profit de L’Épiphanie, etc. Le clergé compense par la mise en œuvre de services avec l’école d’agriculture (1866), les œuvres des Sœurs de la Providence (hospice, 1870), un nouveau couvent (1889), l’agrandissement du collège ainsi qu’une salle récréative (Théâtre, 1883), et une nouvelle école Saint-Louis (1892). On retrouve essentiellement des artisans, seule la fonderie de Télesphore Bédard (1883) parvient à se définir comme une petite industrie. Le village obtient le statut de ville en 1888.

Un petit centre industriel (1900-1945)

Au cours des trois premières décennies, la population décroît, aspirée par l’attrait des emplois à Montréal. Le Haut de l’Assomption se détache pour former la paroisse (1905) et la municipalité (1906) de Saint-Gérard-Majella; une paroisse essentiellement agricole d’environ 400 habitants. Le boulevard de l’Ange-Gardien devient l’artère commerciale du comté. De petites industries viennent fournir des emplois; d’abord la Cie Bédard, qui prend de l’expansion, puis vient la manufacture de portes et fenêtres d’Émile Langlois (1923-1933), détruite par un incendie et relocalisée à Terrebonne, et enfin la manufacture de chaussures L’Assomption Shoes ltée (1935) s’ajoute aux services gouvernementaux et à la nouvelle ferme expérimentale du gouvernement fédéral (1928). Une nouvelle coopérative voit le jour, la Caisse populaire (1942).

L’après-guerre et la naissance d’une ville périurbaine (1945-1980)

Le boom d’après-guerre fait office d’un «grand réveil» à L’Assomption. La population du territoire passe de 3 500 à plus de 10 000 habitants au cours de la période. D’abord, la croissance industrielle y fut pour beaucoup, notamment l’expansion des Industries E. Roy (Frigidaire), mais également la venue de nouvelles industries, de commerces et de services. La superficie du territoire urbanisé croît considérablement, surtout autour du noyau villageois, si bien que le territoire de la «Ville» de L’Assomption devient complètement urbanisé, créant un effet «d’étalement urbain» dans la paroisse et au sud de Saint-Gérard-Majella. L’ouverture de l’autoroute 40 (1967) fut certes un élément dominant qui a contribué à la naissance d’une nouvelle ville périurbaine.

L’Assomption à l’ère du postmodernisme (1980 à aujourd’hui)

La création de la MRC de L’Assomption génère une nouvelle dynamique territoriale, voire une certaine concurrence/complémentarité avec ses villes voisines, notamment avec Repentigny. L’influence de la métropole se fait davantage sentir, d’ailleurs L’Assomption s’intègre à la grande Communauté métropolitaine de Montréal en 2001. C’est également l’ère des fusions municipales, entraînant d’abord la municipalité de la paroisse, puis celle de Saint-Gérard-Majella. La croissance démographique nécessite également une réorganisation du milieu, engendrant de nouveaux services publics et commerciaux, ainsi qu’une redéfinition de l’espace. L’apport de nouveaux résidents, en quête d’un milieu doté d’une grande qualité de vie, vient aujourd’hui redéfinir redessiner le visage de L’Assomption, à l’aube de son tricentenaire.

 

Source : Fonds de recherche de l’auteur sur l’histoire de L’Assomption.

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