ENTREPRENEUR D'ICI : Le parcours entrepreneurial de Maxime Laforest

Le chemin d’un entrepreneur n’est jamais fixé. Doté d’une vision globale, celui-ci doit savoir s’adapter aux obstacles de la vie et poursuivre sa route en fonction des opportunités qui se présentent à lui. C’est de cette façon que Maxime Laforest perçoit son parcours entrepreneurial. 

Le Terrebonnien appartient à la quatrième génération d’entrepreneurs et à la troisième génération de tenanciers des Laforest. Plus jeune, il savait qu’il se dirigeait vers une carrière entrepreneuriale, mais n’avait pas une idée claire du domaine dans lequel il allait évoluer. «Mon but était de devenir un bon gestionnaire d’entreprise», se remémore-t-il. 

À la fin de ses études universitaires, il avait opté pour une spécialisation en commerce électronique. Mais un dur coup de la vie l’aura mené vers une autre voie, celle tracée par ses prédécesseurs.

«Quand Francis est décédé (son frère a été assassiné pour avoir refusé l’accès au Bistro McTavish à des revendeurs de drogue), Yannick (son autre frère) et moi, on avait décidé de s’occuper de l’entreprise familiale. À la base, c’était plus Francis qui était censé prendre la relève», confirme l’homme d’affaires pour qui les valeurs familiales sont une priorité. «On voulait garder en vie ce qui avait été bâti par la famille», illustre-t-il.

Près de 17 ans plus tard, il peut dire mission accomplie. «On a solidifié le McTavish et on s’est donné une belle qualité de vie», décrit celui qui propriétaire avec sa famille est non seulement de cet établissement du Vieux-Terrebonne, mais aussi de la Maison Vegas et du Salon 1280, aussi à Terrebonne.

Réussir sa vie

Considérant qu’il réussit bien dans la vie, Maxime Laforest est surtout heureux de constater qu’il réussit bien sa vie. «J’ai tout le temps de nouvelles idées pour améliorer l’entreprise, mais mes parents m’ont toujours appris à ne pas tomber dans une folie de croissance absolue. C’est tellement facile de ne viser que l’argent et de négliger notre famille ou nos amis, ou de ne pas prendre le temps de nous reposer», confie l’entrepreneur.

«Le plus important pour nous, c’est le patrimoine qu’on va pouvoir léguer à notre famille ou à notre communauté, parce que le patrimoine peut être social aussi», ajoute le principal intéressé, qui se fait un devoir de s’impliquer dans son milieu. «Tout entrepreneur doit avoir un engagement social», soutient-il.

C’est pour cette raison, dira-t-il au cours de l’entretien, que la famille Laforest a toujours voulu rester à Terrebonne, au cœur de son milieu de vie.

Le meilleur outil, la créativité

L’entrepreneur trouve sa motivation dans les défis qui se présentent sur son chemin jour après jour. «Tu ne sais jamais quel problème tu auras à régler. Oui, il y a des journées où tu penses virer fou, mais le lendemain, tout va comme sur des roulettes», affirme celui dont le principal outil pour se sortir d’une situation périlleuse reste la créativité. «Quand tu n’as pas de créativité en tant qu’entrepreneur, tu meurs», atteste-t-il.

Depuis deux ans, Maxime Laforest nage sur une belle vague de créativité. Aux côtés de Valérie Nolet et de Sophie Higgins, il a fondé Tenue de Livres Québec, une société au service des petites entreprises dans la gestion de leur comptabilité et dans l’organisation de documents comptables électroniques.

«C’est l’entreprise que je voulais lancer en sortant de l’université. Avec ce projet, je vais chercher une satisfaction professionnelle. C’est un beau défi», conclut-il.

Comme quoi si on dévie de la route qu’on avait imaginé parcourir au départ, il sera toujours temps d’y revenir.