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10 octobre 2017

Son chien MIRA ne peut la suivre dans son école

©Cassandra et Jenner. (Photo : archives)

Parce que son chien d’assistance ne peut pénétrer dans l’école secondaire où elle est inscrite, soit Jean-Baptiste-Meilleur à Repentigny, une adolescente de Terrebonne se trouve à la maison plutôt que sur les bancs d’école depuis le début de l’année scolaire.

Selon la mère, Isabelle Turgeon, alors que des représentants de l’école, des intervenants de la Fondation MIRA, elle-même et sa fille Cassandra devaient se rencontrer pour procéder à l’intégration de son chien Jenner, on aurait refusé l’accès à ce dernier, car une éducatrice spécialisée et un autre enfant en auraient peur.

Ne comprenant pas pourquoi les droits de sa fille seraient brimés au profit des droits d’autres personnes, Mme Turgeon l’a quand même envoyée à l’école, sans son chien, pendant quelques jours. «Ça ne fonctionnait pas, raconte-t-elle. On a remarqué une dégradation dans ses comportements.»

Soulignons que Cassandra, 15 ans, présente un trouble du spectre de l’autisme, un déficit de l’attention et une déficience intellectuelle légère.

Droits de la personne

Devant l’impasse, Mme Turgeon a porté plainte à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec. Le dossier est en cours. «Nous avons demandé à la commission scolaire d’aller en médiation et elle a refusé», dit-elle.

«Ça fait une trentaine d’intégrations qu’on fait cette année dans les écoles et il n’y a pas de problème», mentionne Noël Champagne, psychologue et responsable de la recherche et du développement pour la Fondation MIRA. «Il y a de la mauvaise foi dans le dossier», ajoute-t-il.

Autre école proposée

Du côté de la CSA, on indique n’avoir jamais refusé le chien à l’école, d’autant plus que d’autres écoles du réseau accueillent des chiens MIRA. «Dans ce cas-ci, la présence du chien causait un préjudice et incommodait beaucoup un autre élève, déclare Éric Ladouceur, porte-parole de la commission scolaire. Nous avons proposé une autre école (Félix-Leclerc à Repentigny) où [Cassandra] serait en mesure de recevoir les services immédiatement, mais la mère n’a pas donné de réponse.»

Quant à la médiation, il explique : «Il était prématuré pour nous d’aller en médiation parce que la plainte concerne le refus du chien, ce que nous n’avons pas fait.»

Au moment d’écrire ces lignes, Mme Turgeon songeait à contrecœur à transférer sa fille à l’école Félix-Leclerc, comme le lui a suggéré le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. Elle prévoyait bientôt visiter l’établissement.

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