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09 mai 2018

Un projet qui fait son chemin

©Le projet de réaménagement du chemin Gascon fait son chemin. Des commerçants sont pour, d’autres résignés et certains demeurent contre. (Photo : archives La Revue)

C’est un projet technique similaire à celui de l’année dernière, mais que la Ville de Terrebonne juge « bonifié » qui a été présenté à une centaine de commerçants et de citoyens du chemin Gascon lors d’une rencontre qui se tenait le 1er mai à la résidence Floréa. Si certains saluent cette transformation attendue, d’autres s’opposent toujours au projet.

Parmi les changements présentés aux gens invités à cette séance d’information, notons la nouvelle répartition des coûts. Les riverains paieront 30,7 % de la facture contre 69,3 % pour l’ensemble de la Ville. Il s’agit d’un virage à 180 degrés par rapport à la proposition initiale dont les coûts estimés sont passés de 2,9 M$ à 5,4 M$. On rappelle l’ajout du feu de circulation à la rue Durocher et la réduction des entrées charretières pour diminuer « le plus possible les zones de croisement entre les véhicules et les piétons ou cyclistes ».

Selon Marc Bouchard, directeur du service du génie et des projets spéciaux à la Ville de Terrebonne, « cinq ou six commerçants ne voulaient pas du projet », notamment parce qu’ils perdaient l’usage de l’emprise du ministère des Transports (MTQ). Quant à la piste cyclable, dont la sécurité a été remise en doute par certains dans la pente du chemin Gascon, le directeur indique qu’elle ne sera pas en ligne droite. Une chicane ralentira les cyclistes.

Terre-plein « exigé »

D’autres étaient contre l’idée du terre-plein central. C’est le cas de Jeannette et Guy Meunier, propriétaires d’un bâtiment commercial abritant des restaurants près de l’intersection du boulevard de Hauteville. Mme Meunier, instigatrice d’une pétition réclamant la tenue d’une réelle consultation, est déçue de la nouvelle proposition. « On avait promis que les gens du chemin Gascon allaient décider. Et nous n’avons jamais été consultés pendant l’hiver », déplore-t-elle.

À ce sujet, M. Bouchard rétorque que « des rencontres individuelles entre la Ville et une quarantaine de commerçants ont eu lieu en 2017 ».

Le conseiller municipal Simon Paquin a précisé que c’est le MTQ qui exigeait un terre-plein, un élément « souhaité et accepté » par le Ministère, selon une de ses représentantes. Pour Québec, c’est avant tout « un projet proposé, préparé et payé par la Ville de Terrebonne. »

Avis partagés

Le couple craint une baisse d’achalandage pour leurs locataires, car les automobilistes ne pourront plus utiliser la voie centrale pour y accéder, en raison du terre-plein. Ils devront effectuer un virage en U à l’intersection du boulevard de Hauteville.

Rémi Benny, propriétaire du O’Coq, comprend ces inquiétudes. « On nous a mis un terre-plein devant notre commerce en 1996. Ça a affecté notre chiffre d’affaires à la baisse de 15 à 20 %. Le feu de circulation qui mène au boulevard de la Pinière a ensuite aidé », se souvient-il.

Sylvain Villemaire, propriétaire du Centre du pneu Villemaire, est grandement favorable au projet. « Nous en sommes là en 2018. Ça prend un terre-plein, un trottoir et une piste cyclable pour que le chemin Gascon soit sécuritaire », dit-il, rappelant les 55 000 véhicules qui y circulent chaque jour.

François Forget, du restaurant Mangiamo, estime « qu’on ne peut pas être contre la vertu », sans toutefois être convaincu que « ça vaut 30 % de la facture ».

M. Paquin rappelle que le projet de revitalisation du chemin Gascon sera accompagné d’une campagne visant à favoriser l’achat local et notant que les commerces demeurent ouverts pendant les travaux. Finalement, une séance d’information publique se tiendra au début du mois de juin.

La Chambre de commerce et d’industrie des Moulins, qui n’avait pas été invitée à la rencontre du 1er mai comme les médias d’ailleurs, sera présente à celle de juin. « La CCIM veut être plus impliquée pour la suite des choses. Nous ferons une tournée des commerçants pour avoir leur opinion », indique la directrice générale Lucie Lecours.

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