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30 août 2018

Envisager la gratuité des autobus

On le sait déjà, les défis de circulation sont un des prix à payer pour vivre en banlieue. On les accepte en échange de l’hypothèque abordable et d’un quartier loin de la «jungle» urbaine.

Peut-être ce prix vaudrait-il la peine s’il ne comprenait que les facteurs dénoncés par Gilles Bordonado («Raccourci», 25 juillet), le bruit et le risque d’accident. Ce sont, bien entendu, des inconvénients réels. Mais osons tenir compte plutôt de l’ensemble des enjeux : la pollution, le coût de l’élargissement et les réparations des routes ([payés] par le contribuable), le temps perdu quotidiennement derrière le volant, le temps supplémentaire passé par les enfants au service de garde, et j’en passe. Ce n’est qu’en prenant conscience de l’immensité du problème qu’on peut y voir des solutions.

Pour commencer, il faut envisager la gratuité des autobus. Je suis partisan du transport en commun depuis longtemps, mais force est d’admettre son inefficacité. Ce fait pourrait être compensé en éliminant les tarifs. C’est ainsi que le taux d’utilisation monterait suffisamment pour justifier une augmentation de la fréquence et des voies réservées aux autobus sur les rues principales. On me répondrait qu’une telle politique coûte trop cher; elle serait pourtant un bon investissement, qui serait bien soutenu lorsqu’une partie importante de la population en bénéficie. En effet, ce serait un prix bon marché à payer pour voir enfin fluidifier la circulation. Cet objectif pourra se réaliser en jumelant une telle politique avec d’autres mesures comme le partage de voitures et un système de navettes de quartier. Les investissements se rentabiliseraient sous forme d’air plus propre, de temps économisé, de quartiers résidentiels plus tranquilles et sécuritaires, et d’emplois locaux créés (car la circulation est causée en partie par le manque d’emplois à proximité). Il y aurait même des réductions de dépenses en santé, car le transport alternatif n’est qu’un premier pas vers des styles de vie plus actifs, qui comprennent le cyclisme et la marche.

Les solutions envisagées par les politiciens ne font souvent qu’aggraver les problèmes. Il faut changer de paradigme en voyant chaque problème, aussi insurmontable semble-t-il, comme une occasion en or pour réaliser un changement.

 

Luke Mayba

Terrebonne

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