Plomb dans l’eau : des « non-conformités » expliquées

Trois semaines après avoir reçu les questions de La Revue, la Ville de Terrebonne s’explique enfin sur les légers dépassements de normes sur la concentration de plomb qui figurent dans les bilans annuels sur la qualité de l’eau potable de 2017 et de 2018.

En septembre 2017, un échantillon prélevé au 1181, rue Philippe-Chartrand, dans le secteur La Plaine, présentait au taux de concentration de plomb de 0,0115 mg/L alors que la norme gouvernementale est de 0,01 mg/L. Deux mois plus tôt, un échantillon avec une concentration de 0,0131 mg/L avait été prélevé au 993, rue Saint-Louis, dans le Vieux-Terrebonne. Dans le cas du bâtiment sur Philippe-Chartrand, le Ville s’explique mal l’avis de non-conformité pour cette garderie construite en 2001.

«Le résultat n’a jamais été expliqué, puisque techniquement, en raison de l’année de construction, l’entrée de service ne peut être en plomb et le bâtiment ne devrait comporter aucune soudure en plomb», affirme la directrice des communications de Terrebonne, Nadine Lussier, dans un courriel.

Échantillons supplémentaires

Deux autres échantillons ont été repris à cette même adresse en octobre 2017 et en 2018. Et les deux étaient sous la norme de 0,01 mg/L, ajoute-t-elle.

Dans le cas du 993, rue Saint-Louis, le propriétaire a refusé l’accès à son domicile quand l’équipe d’échantillonnage a voulu retourner sur place pour prélever des échantillons supplémentaires. Aucun autre résultat de non-conformité n’a toutefois été constaté dans les résidences voisines.

En ce qui concerne les deux cas de non-conformités de 2018, il y a eu erreur, affirme Mme Lussier. «Une erreur s’est produite dans la liste des adresses échantillonnées et les deux adresses de 2017 se sont retrouvées dans le rapport de 2018. Il n’y a donc pas de non-conformité des échantillons de 2018.»

Normes

La Ville de Terrebonne rappelle que 60 échantillons sont prélevés tous les ans, entre le 1er juillet et le 1er octobre, pour évaluer la concentration de plomb. Des tests qui s’ajoutent aux analyses bactériologiques hebdomadaires.

De plus, on souligne que la Régie d’aqueduc intermunicipale des Moulins (RAIM) a reçu une attestation cinq étoiles pour la qualité de son eau potable lors de la 42e édition du Symposium sur la gestion de l’eau, les 22 et 23 octobre derniers.

Dans les écoles

Par ailleurs, la Commission scolaire des Affluents (CSDA) analysera l’eau des 52 écoles primaires et des 14 écoles secondaires de son territoire, comme exigé par le ministère de l’Éducation. «Nous recevrons les appareils pour faire les tests au début de 2020», affirme Éric Ladouceur, coordonnateur aux communications. D’ici là, la CSDA complétera l’inventaire des pointes d’eau de chacune des écoles pour être prête à entamer les travaux dès la réception des appareils.