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23 septembre 2020

Jean-Marc Gilbert - jmgilbert@lexismedia.ca

Plus de 400 préposés aux bénéficiaires à l’œuvre

Préposés bénéficiaires Martin Baby

©Courtoisie

Martin Baby trouve que le métier qu’il exerce en ce moment est « l’un des plus beaux ».

Parmi les 485 Lanaudois ayant répondu cet été à l’appel du gouvernement, qui souhaitait former 10 000 préposés aux bénéficiaires dans l’ensemble de la province, 432 œuvrent maintenant dans des centres d’hébergement de Lanaudière. Voici le témoignage de deux Moulinois qui ont voulu faire leur part de cette façon.

« C’est une bonne chose. Ça vient pallier en partie la pénurie de main-d’œuvre et ça permet d’éviter la mobilité pour que les préposés ne soient pas envoyés d’un établissement à l’autre », affirmait le PDG du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Lanaudière, Daniel Castonguay, dans un récent point de presse.

Le Terrebonnien Martin Baby a suivi cette formation accélérée de trois mois. Après quelques semaines en classe, il a passé un mois en stage au CHSLD des Deux-Rives, à Repentigny. Depuis le 26 août, il travaille au CHSLD Saint-Antoine-de-Padoue, à Saint-Lin–Laurentides, un centre de trois étages accueillant une centaine de résidents.

« Je suis tellement content d’avoir pris cette décision! J’ai fait beaucoup de métiers dans ma vie et je trouve que c’est un des plus beaux », lance-t-il en entrevue.

La formation s’est bien déroulée pour M. Baby, lui qui avait certaines connaissances dans ce domaine, s’étant occupé de sa mère gravement malade dans les années 90.

Il fait son travail en gardant toujours une chose en tête : « Un jour, c’est moi qui vais être dans le lit. Quand je prodigue un soin, je le fais comme j’aimerais qu’on me le fasse plus tard. » Depuis quelque temps, il a quatre résidents attitrés. « On devient plus efficace, car on connaît les besoins de la personne. On peut passer du temps avec eux et les emmener, par exemple, dans le jardin extérieur », souligne M. Baby.

Pour ce qui de ses collègues de travail, tout se passe bien avec la majorité d’entre eux. « L’équipe de travail est très motivante. Ce sont de bonnes personnes qui nous accompagnent, mais aussi des gens sévères, et c’est bien normal », concède-t-il.

« Mon cœur saignait »

Lucille Clark, aussi de Terrebonne, travaille au même centre de Saint-Lin depuis le 26 août, après un stage qu’elle a adoré au Centre d’hébergement de L’Assomption. Proche aidante de sa mère de 101 ans, elle n’a pas hésité à poser sa candidature. « Mon cœur saignait. Donc quand M. [François] Legault a parlé de recrutement, je n’ai fait ni une ni deux et j’ai dit : "Je contribue!" » Elle ne regrette pas son choix, d’autant plus qu’elle est parvenue à modifier son horaire pour continuer d’aider sa mère.

Heureuse de travailler avec « des gestionnaires allumés », elle souligne toutefois qu’il y a une certaine place à l’amélioration, notamment dans l'organisation du travail. Toutefois, le CHSLD Saint-Antoine-de-Padoue peut maintenant compter jusqu’à quatre préposés dans chaque aile, soit suffisamment pour bien prendre soin des résidents, rapporte-t-elle.

Sur la question des salaires, la Terrebonnienne est confiante que le premier ministre tiendra sa parole d’offrir 26 $ de l’heure aux nouveaux préposés. Elle a aussi reçu une lettre officielle en ce sens de la part de son employeur. Cependant, pour Mme Clark ainsi que pour plusieurs autres, dit-elle, « ce n’est pas juste une question d’argent ».

Préposés bénéficiaires Lucille Clark

©Courtoisie

Lucille Clark n’a pas hésité une seconde avant de postuler pour apporter sa contribution.

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