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20 octobre 2020

Gilles Bordonado - redactionlarevue@medialo.ca

53 %

LIBRE OPINION

Gilles Bordonado

Il y a 53 % des Moulinois qui travaillent hors de Lanaudière. C’est donc dire qu’il y en a 47 % qui choisissent d’œuvrer dans la région, une excellente nouvelle en soi. Mais amener les 53 % à changer de lieu de travail ne sera pas facile si l’on se fie à l’étude portant sur les travailleurs navetteurs de Lanaudière rendue publique par Lanaudière Économique.

Mon collègue Jean-Marc Gilbert fait un excellent résumé de cette étude sur la page voisine de cette chronique.

Cette étude réalisée avant la COVID montre les limites de l’attrait des emplois offerts ici aux navetteurs. Ces derniers sont à 93 % très satisfaits ou satisfaits de leur emploi actuel. Parmi les facteurs de fidélisation, deux sont prépondérants : cette fameuse satisfaction à l’emploi et le salaire gagné, qui pèsent pour près de 70 % dans leur choix de conserver leur poste. Ces deux facteurs sont suivis de près par les avantages sociaux et l’ancienneté en entreprise.

C’est donc dire que les entreprises d’ici devront se vendre encore mieux pour attirer les navetteurs moulinois loyaux envers leur employeur actuel. Ils ne seront pas faciles à déraciner, et ce, même s’ils se retrouvent en moyenne 88 minutes par jour dans la circulation pour aller au travail et en revenir. Il semble que les 20 240 minutes passées tous les ans dans leur voiture, en solo pour 76 % d’entre eux, ne suffisent pas pour les décourager et les convaincre de décrocher un emploi dans Lanaudière et la MRC Les Moulins. Personnellement, j’y penserais à deux fois à leur place. Ces 20 240 minutes se convertissent en 14 jours complets de 24 heures passés dans sa voiture…

La réaction du préfet de la MRC Les Moulins dans l’article m’a plu. On va redoubler d’efforts pour les garder ici et mettre en place le meilleur environnement de travail possible. Et je sais qu’on en pense tout autant à Terrebonne et que les entreprises multiplient les énergies pour convaincre les Moulinois de travailler ici. Pour avoir œuvré moi-même toute ma carrière à moins de 15 minutes de la maison, j’apprécie la qualité de vie que cela m’apporte et je suis persuadé que les 44 000 navetteurs moulinois en profiteraient tout autant.

Quel cri du cœur!

Le monde culturel est dérouté. Après avoir poussé les producteurs, les diffuseurs et les écoles de danse et de théâtre, les cinémas et autres acteurs du monde culturel à se réinventer au cours des derniers mois, Québec leur a fermé la porte en plein visage avec le reconfinement obligé de 28 jours au début d’octobre.

Je qualifiais cette décision de « gâchis » dans un texte récent. Les salles de spectacles, comme le TVT, ont monté de nouvelles programmations, tandis que les écoles de danse, comme le Studio 360o (article à lire en page 7), ont déployé des énergies colossales pour mettre en place des normes sanitaires répondant aux besoins actuels.

Après le confinement printanier, une accalmie estivale peu occupée, ce frein automnal a des conséquences graves. Et c’est d’autant plus inquiétant que les acteurs du monde culturel n’ont aucune idée de la suite des événements, une inquiétude qui gagne aussi le monde des sports, les restaurateurs, les tenanciers de bars et beaucoup d’autres secteurs de notre économie.

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