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06 novembre 2020

Jean-Marc Gilbert - jmgilbert@lexismedia.ca

Maxime Ouimet et Scalp Élite condamnés à payer 17 000 $

DIFFAMATION À L’ENDROIT DE STATION BEAUTÉ

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©Facebook

Maxime Ouimet reconnaît aujourd’hui le tort qu’il a causé à sa concurrente de l’entreprise Station Beauté.

Maxime Ouimet, cet ex-policier qui a abondamment fait parler de lui en dénonçant les mesures sanitaires en lien avec la COVID-19 et qui a vu son commerce être incendié, doit maintenant payer 17 000 $ à un concurrent, Station Beauté, en raison de propos diffamatoires tenus au cours des dernières années.

Station Beauté a été fondée en 2015 par Chloé Jacques et Scalp Élite, en 2017 par M. Ouimet. Les deux entreprises de Terrebonne œuvrent dans le domaine de la micropigmentation. Depuis 2017, la demanderesse déplore la tenue de « propos diffamatoires à son égard, verbalement et sur Facebook ». Le défendeur parle plutôt de « propos peu élogieux » qui visaient à dénoncer de « fausses représentations faites par Station Beauté », décrit la juge Janick Perreault de la Cour supérieure dans un jugement de 17 pages rendu le 30 octobre.

Une mise en demeure envoyée à Maxime Ouimet le 15 janvier 2019 n’a eu aucun effet. « Cet endroit berne et arnaque beaucoup de gens secteur Rive-Nord et Québec avec une formation n’ont (sic) adéquate », avait notamment écrit le défendeur sur un groupe Facebook après avoir reçu ladite mise en demeure, selon des captures d’écran présentées en preuve et reproduites dans le jugement.

« Acerbe et virulente »

« En analysant les multiples captures d’écran des échanges, la prose des défendeurs est acerbe et virulente. Les propos utilisés sont plus que colorés, comme ils le plaident, et pas simplement peu élogieux, comme ils l’allèguent. Les propos sont suffisamment sérieux pour constituer de la diffamation; ils constituent une atteinte injuste à la réputation de Station Beauté par le mal que l'on en dit ou le mépris ou le ridicule auxquels on l'expose », analyse la magistrate.

Elle a donc condamné Maxime Ouimet et Scalp Élite à payer 5 000 $ pour atteinte à la réputation et 12 000 $ à titre de dommages punitifs (6 000 $ à M. Ouimet et 6 000 $ à son entreprise). La demanderesse réclamait 37 000 $ au départ.

Le tribunal ordonne aussi la suppression de toute publication concernant la demanderesse et la publication d’un message de rétractation et d’excuses.

Des réactions

M. Ouimet et Mme Jacques ont réagi au jugement sur les réseaux sociaux.

« Ça m’a pris 2 jours de procès pour réaliser le tort qui lui avait été rendu par mes agissements et de me dire que finalement c'était une bonne personne », a commenté M. Ouimet, tout en confirmant qu’il allait s’excuser et remettre la somme.

Mme Jacques, pour sa part, tourne difficilement la page. « Mon entreprise j'y mets tout mon amour, mon temps, mon énergie. Je suis passionnée, j'adore ce que je fais et j'y crois fermement. À quelques reprises j'ai tenté de discuter avec le principal intéressé afin de comprendre ses actes, lui expliquer, lui demander de cesser. Au final, cela escaladait toujours […] Sérieusement, je ne souhaite même pas à mon pire ennemi de vivre tout cela. »

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