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09 novembre 2020

Pénélope Clermont - pclermont@lexismedia.ca

Le BAPE entend les inquiétudes des citoyens et des intervenants

PROJET D'AGRANDISSEMENT DU LET DE LACHENAIE

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©Pénélope Clermont - La Revue

Le lieu d’enfouissement technique de Lachenaie accueille notamment les matières résiduelles de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et il est le seul sur ce territoire où vit la moitié de la population québécoise.

Une seule séance de consultation a été nécessaire, le 3 novembre en soirée, pour la deuxième partie de l'audience publique du BAPE entourant le Projet d'agrandissement du lieu d'enfouissement technique de Lachenaie. Sept personnes ont pris la parole.

Rappelons d’abord que le LET de Lachenaie accueille notamment les matières résiduelles de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et il est le seul sur ce territoire, où vit la moitié de la population québécoise. Le Complexe Enviro Connexions Ltée (CEC) souhaite poursuivre l’exploitation de son LET dans la section sud-ouest du secteur nord. Les autorisations pour ce secteur arriveront à échéance le 29 juillet 2021. La nouvelle section augmenterait la superficie de 19,2 ha, soit environ 15,6 % de la superficie totale du secteur nord. En considérant l'acceptation d'une quantité maximale de 1 265 000 tonnes de matières résiduelles par an, base sur laquelle est menée l'étude d'impact, la durée de vie active du LET serait prolongée d'environ 7 ans.

Odeurs nauséabondes

La question des odeurs aux abords du LET a été parmi les premières abordées, bien qu’une diminution des plaintes en ce sens ait été observée ces dernières années. Un fait qu’a cependant tenu à nuancer René Cyr, citoyen du secteur de la Presqu’île, à Le Gardeur. Soutenant qu’elles sont toujours présentes, le membre du comité de citoyens de suivi des odeurs a plutôt évoqué une accoutumance et une résignation de la part des citoyens qui en subissent les inconvénients. « La lenteur du ministère à traiter les plaintes » de même que le processus laborieux de dépôt de plaintes seraient aussi à l’origine d’un lâcher-prise collectif, selon lui. Il a par ailleurs rapporté avoir lui-même déposé une plainte qui ne figurait pas dans un résumé présenté par la Ville de Terrebonne.

Une autre citoyenne de Le Gardeur, Brigitte Plouffe, a affirmé que les odeurs minaient carrément son quotidien. « La nuit, elles entrent fortement dans mes bouches d’aération. J’ai la bouche sèche et les yeux qui piquent. Elles affectent ma qualité de vie et de sommeil depuis 2018. D’octobre à avril, c’est intense toutes les nuits », a témoigné celle qui dit parfois devoir dormir au sous-sol pour échapper aux odeurs. « Je suis désespérée assez souvent et avec ce que j’entends aujourd’hui (le projet d’agrandissement), je n’ai plus d’autres recours que de déménager parce que si c’est pour augmenter encore plus, je ne sais pas ce que je vais faire », a-t-elle poursuivi en soulignant l’incongruité d’agrandir un site d’enfouissement à proximité de quartiers résidentiels qui ne font qu’eux-mêmes croître, particulièrement à Terrebonne.

À quand un nouveau modèle de gestion des déchets?

La gestion des résidus ultimes par l’entremise de « mégadépotoirs » a aussi été au cœur des discours. Décrits par Normand Léo Beaudet comme un « modèle d’affaires des années 50 importé des États-Unis », ils traduisent « une vision à court terme » et constituent un « modèle lié à la surconsommation », a-t-il ajouté.

Le citoyen Alexandre Richard et Nicolas Chevalier, du Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets, ont tour à tour abordé la question du LET de Lachenaie dans une approche plus globale, proposant notamment de diminuer le volume et le tonnage d’enfouissement permis, en plus de réduire la durée d’autorisation du prochain décret et d’injecter des sommes provenant de l’enfouissement dans la recherche « de mécanismes innovants afin de réduire de façon soutenue le recours à l’enfouissement définitif », a suggéré M. Richard.

Notons à cet effet qu’un « BAPE générique » sur l’enjeu de l'élimination des résidus ultimes au Québec se tiendra dans les prochains mois.

Pour en savoir plus sur le projet du CEC, pour lequel le BAPE remettra son rapport au ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette, le 27 janvier 2021 : https://bit.ly/3ewH2gr.

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