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10 novembre 2020

Jean-Marc Gilbert - jmgilbert@lexismedia.ca

Cent kilomètres d’espoir et d’inspiration

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©Jean-Marc Gilbert - La Revue

Samuel Trudel a pris le départ de ce 100 km avec un grand sourire et la détermination d’aller jusqu’au bout!

Courir 100 km en l’espace de 7 heures 33 minutes. C’est ce tour de force qu’a réalisé le Mascouchois Samuel Trudel, le 8 novembre, relevant un défi personnel tout en amassant des fonds pour l’organisme de prévention et d’intervention en toxicomanie Uniatox.

Samuel était pour le moins fébrile lorsque nous l’avons rencontré à quelques minutes du départ, et avec raison. Il devait exécuter 20 boucles de 5 km entre le stationnement d’Uniatox et une portion de piste cyclable de l’avenue de l’Esplanade. À la fin de chacune des boucles, une table de ravitaillement, soigneusement préparée par sa nutritionniste, l’attendait sous un chapiteau pour qu’il puisse se nourrir et s’abreuver tout au long de cet exploit physique et mental.

Samuel savait que son corps était prêt. Il a aussi eu une confirmation que son mental l’était à sa dernière séance d’entraînement longue distance en vue de ce 100 km.

« Lors de mon dernier 40 km, je m’étais habillé trop léger. Il s’est mis à pleuvoir et je me suis mis à geler "ben raide". J’ai arrêté un peu pour me réchauffer. Je me suis séché avec le séchoir de la salle de bain et je suis reparti pour finir mon 40 km. À ce moment-là, je me suis dit : "OK! Le mental est là!" », nous a-t-il confié.

Il n’avait qu’à rester concentré sur le rythme qu’il voulait lui-même s’imposer étant donné qu’il ne courait pas dans le cadre d’une compétition avec d’autres athlètes.

Le sourire avant la douleur

Le départ a été donné à 9 h, très précisément. Le jeune trentenaire s’est élancé avec vigueur et aussi avec un large sourire au visage, sous les encouragements des représentants d’Uniatox et de proches. À quelques reprises au cours de l’épreuve, des amis athlètes l’ont rejoint, tout en tentant de respecter au maximum les règles de distanciation sociale, pour courir une boucle en sa compagnie et l’encourager tout au long de la journée ensoleillée.

Lorsque nous l’avons joint au lendemain de l’événement, Samuel faisait un peu de ménage chez lui, comme si de rien n’était. Il avoue que la boucle la plus difficile a été l’avant-dernière, entre le 90e et le 95e km. « J’ai eu des haut-le-cœur. Je n’ai pas encore trouvé la formule parfaite sur le plan de la nutrition pour une épreuve aussi longue. »

Il a donc dû ralentir la cadence, pour conclure l’épreuve en 7 heures 33 minutes et 20 secondes. S’il s’agit de quelques minutes de plus que l’objectif qu’il s’était fixé, soit, 7 heures 30 minutes, il est fier d’avoir amélioré son record personnel de 15 minutes sur cette distance.

Celui qui a dû se tenir à la rampe pour monter et descendre l’escalier de sa maison au lendemain de l’épreuve aura des courbatures pendant quelques jours et mettra environ un mois pour se rétablir complètement. « Pour les trois prochaines semaines, c’est le repos complet, sous recommandation de mon entraîneur », admet-il. Il s’agissait d’ailleurs de sa dernière course de la saison.

Une inspiration

La directrice générale d’Uniatox, Manon Massé, n’avait que de bons mots à l’endroit de l’athlète mascouchois, qui a lui-même approché l’organisme pour s’y associer à l’occasion de cette course. « Ça prend énormément de courage non seulement pour courir 100 km, mais aussi pour se mouiller socialement comme ça », croit-elle, faisant référence à l’ouverture de Samuel Trudel à parler de son passé de consommateur et de revendeur de drogues, comme il l’avait fait dans un reportage publié dans nos pages il y a quelques mois.

« C’est un gars brave qui montre que quand nous avons des conditions gagnantes, nous pouvons nous en sortir et être un modèle pour d’autres », ajoute Mme Massé.

Objectif presque atteint

Un objectif financier de 5 000 $ avait été fixé pour la portion collecte de fonds de l’événement. En date du 9 novembre, près de 4 000 $ avaient été amassés. Les gens ont jusqu’au 22 novembre à minuit pour faire un don. Des prix seront ensuite tirés, la semaine suivante, à travers tous les donateurs.

On peut donner par le biais du site Internet d’Uniatox, par la poste, ou par chèque ou argent comptant en se rendant aux locaux de l’organisme, sur le chemin des Anglais.

« Nous avons besoin d’espoir, surtout dans la période préoccupante que nous traversons actuellement. Au-delà des 5 000 $ en argent, côté espoir, ça vaut 100 000 $ », conclut la directrice générale.

©Jean-Marc Gilbert - La Revue

Il est important de bien s’échauffer… surtout quand on s’apprête à courir 100 km!

©Jean-Marc Gilbert - La Revue

Après la première boucle de 5 km, Samuel Trudel était encore frais et dispo.

©Jean-Marc Gilbert - La Revue

À quelques reprises pendant l’épreuve, des amis sont venus courir un peu à ses côtés.

©Jean-Marc Gilbert - La Revue

Un petit moment familial croqué sur le vif au début d’une autre boucle de cette épreuve de 100 km.

©Uniatox

L’athlète a conclu l’épreuve en 7 heures 33 minutes et 20 secondes. Il a peut-être puisé ses dernières énergies dans sa traditionnelle moustache, une signature qu’il arbore fièrement à chacune de ses courses.

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