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25 novembre 2020

Jean-Marc Gilbert - jmgilbert@lexismedia.ca

« Un point d’ancrage » pour grandir comme entrepreneur

REFLET ÉCONOMIQUE // MENTORAT DES MOULINS

mentorat

©Jean-Marc Gilbert

Maxime Laforest aide Julie Bégin à gravir les échelons de l’entrepreneuriat grâce à la cellule de Mentorat des Moulins. Ils sont ici photographiés au pied d’un module fabriqué par Calistation.

« Maxime Laforest, c’est un point d’ancrage. Quelqu’un de neutre, de rationnel, avec qui je peux jaser de tout, une personne qui peut me brasser pour me ramener à la réalité. » C’est ainsi que Julie Bégin, cofondatrice de Calistation, décrit son mentor. Elle le rencontre une fois par mois depuis un an et avec lui, elle devient une meilleure entrepreneure au fil du temps.

Maxime Laforest, qui est entre autres tenancier du Bistro McTavish, a été approché il y a environ trois ans par le Centre local de développement économique des Moulins (maintenant intégré à la MRC Les Moulins) pour devenir mentor. « Je trouvais intéressant d’y participer. Avec mon expérience en affaires, j’étais rendu là dans ma vie. J’ai suivi une formation pour améliorer mon écoute et je donne un peu de mon temps à la cellule de Mentorat des Moulins. »

C’est justement à travers cette cellule qu’il a été jumelé à Julie Bégin, laquelle a fondé Calistation il y a quatre ans. L’entreprise se spécialise dans la fabrication de modules d’entraînement de callisthénie, un sport qu’on pourrait comparer à de la gymnastique urbaine, et offre des séances d’entraînement.

Conseiller sans diriger

Les liens entre un mentor et son mentoré doivent être professionnels et axés sur la croissance de l’entrepreneur plus que de l’entreprise en soi. « Il ne faut pas diriger le mentoré, mais lui ouvrir l’esprit. Ne pas lui faire voir la solution, mais bien les solutions, décrit Maxime Laforest pour expliquer son rôle. C’est aussi de lui dire : "As-tu pensé à telle chose? As-tu vérifié tel aspect?" »

Mais comment peut-il bien conseiller Julie Bégin sans connaître l’industrie dans laquelle elle évolue? « Peu importe le produit ou le service que tu offres, le but est d’apprendre à devenir un meilleur entrepreneur. La base reste la même », répond le mentor.

À travers les encouragements, qui sont toujours appréciés, il y a aussi les critiques constructives. Julie Bégin se souvient en riant d’au moins une rencontre dont elle est sortie en rogne contre son mentor, qui l’avait quelque peu freinée dans ses idées de grandeur en lui suggérant de monter une marche à la fois. « C’est son rôle de me faire avancer comme entrepreneure, mais pas nécessairement dans la direction que je veux », indique-t-elle.

Mariage réussi

La relation convient parfaitement aux deux entrepreneurs jusqu’à maintenant. « J’aime sa vibe et ce qu’il apporte. Tant que je vais sentir que ça m’amène plus loin, je vais continuer avec lui », assure Mme Bégin.

Parmi les bienfaits du mentorat, l’entrepreneure confie se sentir aujourd’hui plus terre à terre et ressentir moins de panique lorsque les choses ne fonctionnent pas immédiatement comme elle le souhaiterait. Elle est aussi moins gênée qu’avant de faire appel à son mentor, puisqu’une relation de confiance s’est installée.

M. Laforest admet également retirer du positif de son jumelage avec cette mentorée et les autres qu’il a pris sous son aile. « Ça apporte de la satisfaction de les voir évoluer et c’est valorisant de sentir qu’on aide quelqu’un », témoigne-t-il.

Créée en 2007, la cellule de Mentorat des Moulins a permis le jumelage de 206 entrepreneurs à ce jour. Présentement, 12 mentors soutiennent 21 entrepreneurs, malgré la pandémie de COVID-19.

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