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17 décembre 2020

Pénélope Clermont - pclermont@lexismedia.ca

45 ans d’existence sur près de 350 ans d’histoire

SOCIÉTÉ D’HISTOIRE DE LA RÉGION DE TERREBONNE

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©Courtoisie

Aimé Despatis, Normand Gouger, premier président de la SHRT, Claude Bouin, deuxième président, et à l’avant, Marguerite Lachapelle-Desjardins, troisième présidente.

Cela fait maintenant 45 ans que la Société d’histoire de la région de Terrebonne raconte l’histoire de son coin de pays. Tout en se faisant porte-parole de cette dernière, elle a su contribuer à la réalisation de grands projets collectifs, marquant elle-même l’histoire à sa manière.

La naissance même de la Société d’histoire de la région de Terrebonne (SHRT) s’est réalisée au cœur d’une période phare de l’histoire moderne de la ville : la revitalisation du Vieux-Terrebonne. On était alors en 1975 et la SHRT venait d’être fondée à la suite de l’appel lancé par Aimé Despatis, fondateur de La Revue. Ces premières années sous la présidence de Normand Gouger ont été consacrées à la protection du patrimoine bâti, principalement au dossier de l’Île-des-Moulins.

L’actuel président par intérim de la SHRT, Claude Blouin, reconnaît que le timing avait été bon. « Ce grand projet lancé avec l’annexion de Saint-Louis-de-Terrebonne à Terrebonne et l’épisode où Irenée Forget a été maire a été une période très intense sur le plan du patrimoine et de la restauration du Vieux-Terrebonne tel qu’on le connaît aujourd’hui », affirme l’homme qui a contribué à l’essor de la SHRT. Ensuite est venue une autre période de grands projets, alors que Marguerite Lachapelle était présidente de l’organisme. C’est elle qui aura occupé ce poste sur une plus longue période. Sous son règne, « la Société d’histoire devint de plus en plus un partenaire incontournable dans le développement socioéconomique et culturel de la région, notamment dans la mise en œuvre d’une structure d’accueil et de développement touristique », peut-on lire sur le site Web de l’organisme. Enfin, l’ère plus récente a été marquée par une relance des activités, après une période de « dormance » de 2002 à 2008, et l’inauguration entre autres de la Maison d’histoire, en 2013. « On a quand même 155 membres, un CA composé de 9 personnes avec quelque 20 à 25 personnes qui gravitent autour », salue M. Blouin qui, sur les 45 ans de la SHRT, y aura été directement impliqué durant une vingtaine d’années.

Financement et reconnaissance difficiles

La mission de la Société d’histoire a quelque peu changé au fil des ans. Si elle touchait au départ à tout ce qui gravitait autour de l’histoire – patrimoine, archéologie et muséologie –, elle se consacre davantage aujourd’hui à l’histoire, au patrimoine et à sa protection, de même qu’à la recherche et à la diffusion d’informations et de connaissances par tous les moyens possibles.

À cet effet, la SHRT a laissé place à sa créativité dans les dernières années en mettant de l’avant quatre événements à saveur historique et artistique couvrant la période du printemps à l’automne : les Arts à la trace, Aux armes, les Vendredis découvertes et Au feu! Des initiatives qui ont rendu fier le président, mais qui ont dû être annulées par manque de financement. « On a peut-être eu trop d’ambition pour nos moyens », dit-il en évoquant par la bande un projet d’exposition numérique de 300 000 $, aussi avorté, lequel tenait dans une maquette reconstituant le Vieux-Terrebonne avant l’incendie de 1922. « On avait l’impression de se battre contre des moulins à vent. Plus on essayait de faire notre place et d’apporter un complément à l’Île-des-Moulins, plus les gens étaient réfractaires. Ça fait dix ans qu’on a l’impression d’être un intrus et de déranger le monde », souligne M. Blouin, qui ne voit cependant pas l’abandon de ces idées comme un échec : « Ça ne veut pas dire qu’on n’y reviendra pas! »

Le présent et l’avenir

Actuellement, la SHRT et ses collaborateurs planchent sur un ambitieux livre couvrant les 350 ans de la ville de Terrebonne. Il sortira à temps pour son 350e anniversaire en 2023. « On a aussi des projets scolaires, mais la COVID-19 a arrêté beaucoup de choses », soutient le président par intérim qui a récemment dévoilé, en compagnie de membres de l’organisme, un nouveau circuit de BaladoDécouverte portant sur la rue Saint-Louis.

Et que peut-on souhaiter à la SHRT pour l’avenir? « Je souhaite que le passé ne soit pas garant de l’avenir. Je souhaite que la SHRT soit reconnue comme un intervenant majeur à Terrebonne, que nos racines ne soient pas mises de côté et qu’on bâtisse l’avenir sur les assises du passé, laisse-t-il entendre. Je pense qu’on n’a pas le quart de ce qu’on pourrait avoir à Terrebonne si on mettait la même énergie collective que celle qu’on a déployée dans les années 70 et 80. […] Je souhaiterais que la SHRT puisse s’intégrer dans tout ça et apporter du soutien et les compétences qu’on a. »

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©Archives

Le président par intérim de la SHRT, Claude Blouin, à gauche, et celui qui l’a précédé au même poste, Normand Brière.

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