Golf Le Boisé : le propriétaire refuse une offre de 8 M$

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L’avenir du Golf Le Boisé sera vraisemblablement encore une fois un enjeu lors de la prochaine campagne électorale.

Après des mois de discussions en vue d’une acquisition du site du Golf Le Boisé par la Ville de Terrebonne pour qu’elle en fasse un vaste parc régional, le propriétaire, Immeubles des Moulins, a levé le nez sur un montant de 8 M$, soit plus du double de l’évaluation municipale de 3,65 M$. Le propriétaire ne souhaite d’ailleurs plus discuter avec la Ville d’ici les prochaines élections municipales.

L’offre formulée dans une lettre d’intention soumise aux Immeubles des Moulins le 17 décembre était notamment conditionnelle à une résolution du conseil municipal, mais aussi à l’obtention d’une aide financière de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) dans le cadre du programme de la Trame verte et bleue. Dans sa réponse datée du 8 janvier, que nous n’avons pas pu consulter, le président des Immeubles des Moulins, Eric Vandal, aurait refusé l’offre. Il aurait également ajouté vouloir attendre jusqu’en décembre prochain, soit après les élections, pour poursuivre les discussions. Impossible de savoir si c’est parce qu’il souhaiterait négocier avec une administration renouvelée.

La réponse comportait aussi apparemment « une nouvelle estimation de la zone de valeur » du terrain, un montant que la Ville refuse de partager. Dans un communiqué de presse transmis par le cabinet du maire, on se contente de dire que « l’évaluation faite par le propriétaire de la valeur du site basée sur son potentiel de développement est sans commune mesure avec la réalité ».

M. Vandal n’a pas répondu à notre demande d’entrevue. L’agence de communication qu’il avait embauchée pour répondre aux questions des médias n’est plus mandatée pour le représenter, nous dit TACT Intelligence-Conseil.

Rappelons qu’en juin 2017, M. Vandal avait indiqué que « selon une firme renommée en la matière », la valeur de revente du terrain était de 55 M$.

Même volonté

Ce rebondissement ne change toutefois en rien la volonté du conseil municipal. « Il y a une chose que nous voulons : préserver le terrain pour les générations futures », assure l’élu représentant le quartier, Jacques Demers.

Il n’y a aucune intention de modifier le zonage du secteur pour autoriser un éventuel projet immobilier. « Terrebonne a déjà des endroits planifiés pour du développement pour les 20 ou 30 prochaines années », renchérit le maire Marc-André Plante, ajoutant que « patience et persévérance » sont deux mots d’ordre dans ce dossier.

Changements législatifs?

Par ailleurs, la Ville s’adressera au ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, fort probablement dans la « conversation nationale », un vaste processus de consultation à venir concernant l’aménagement des villes.

« Nous avons besoin de meilleurs outils, nous devons être mieux soutenus », croit le premier magistrat. Par exemple, il souligne que la loi devrait prévoir l’évaluation de la valeur du terrain en fonction de son zonage actuel et non pas en vue d’un zonage futur.

En parallèle, la Ville continuera ses représentations au niveau provincial et au niveau fédéral, notamment pour trouver des partenaires qui voudraient s’associer pour l’aménagement du grand parc régional.

Les citoyens pourront aussi se faire entendre sur ce qu’ils souhaitent voir se développer sur ce site qualifié par plusieurs de « poumon vert au cœur de la ville ».

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