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17 février 2021

Mélanie Savage - msavage@medialo.ca

Redoubler d’efforts pour les plus vulnérables

JOURNÉES DE LA PERSÉVÉRANCE SCOLAIRE

picard

Le taux de diplomation et de qualification se porte bien dans la MRC Les Moulins. Il faut toutefois redoubler d’efforts pour soutenir les élèves plus vulnérables en temps de pandémie.

La MRC Les Moulins fait belle figure en matière de diplomation et de qualification, signe que la mobilisation de tous les acteurs autour de la persévérance scolaire porte ses fruits. En cette année toutefois bien particulière, il importe de maintenir les efforts d’encouragement auprès des élèves, surtout des plus vulnérables.

En 2018 (date des données disponibles les plus récentes), le taux de diplomation et de qualification après 7 ans, réseaux public et privé réunis, était de 83 % dans la MRC Les Moulins, contre 78,7 % dans Lanaudière et 79,8 % pour l’ensemble du Québec. Le taux pour les garçons spécifiquement était de 78 % (75,6 % au Québec) et celui des filles, de 88,3 % (84,1 % au Québec)(1). Rappelons qu’en 2006, le taux de diplomation et de qualification dans la MRC Les Moulins était de 66,7 %; on parle donc d’une augmentation de 24 % en 12 ans.

Pour Ann-Marie Picard, directrice du Comité régional pour la valorisation de l’éducation (CREVALE), il est clair que la mobilisation autour de la réussite scolaire fonctionne. « On voit de plus en plus de gens mobilisés, mais surtout, des gens qui proviennent de plus en plus de milieux différents. Cette année, on a compté plus de 450 inscriptions aux Journées de la persévérance scolaire », se réjouit-elle.

Le facteur pandémie

La pandémie viendra-t-elle affecter la réussite scolaire? Il est encore trop tôt pour le savoir, juge Ann-Marie Picard. Néanmoins, après avoir recueilli les résultats du premier bulletin dans une trentaine d’écoles secondaires de la province, la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement constate que le taux d’échec en français (environ 20 %) et en mathématiques (quelque 25 %) a presque doublé par rapport aux années précédentes(2). De plus, selon un sondage réalisé par la firme Léger du 18 au 31 janvier 2021, tout près de la moitié des parents lanaudois (49 %) sont d’accord pour dire que la pandémie va retarder le cheminement scolaire de leurs enfants(3).

Au Centre de services scolaire des Affluents (CSSDA), les résultats du premier bulletin au secondaire font moins sursauter qu’à l’échelle provinciale. Globalement, pour les matières obligatoires, le taux d’échec est d’actuellement 17 %, comparativement à 14,5 % au deuxième bulletin l’an passé. En français, le taux de réussite a même augmenté. Le CSSDA annonce avoir tout de même déjà mis en place, avec son Service des ressources éducatives, des mesures pour aider les élèves qui montrent le plus de difficultés.

« Ce qu’on constate surtout, confirme la directrice du CREVALE, c’est que l’écart se creuse entre les plus forts et les plus faibles. » En d’autres mots, « les élèves qui éprouvaient déjà des difficultés scolaires semblent encore plus en difficulté ». Il faut donc, selon elle, redoubler d’efforts pour soutenir les plus vulnérables. Et qui dit « vulnérables » ne dit pas nécessairement « élève d’une famille pauvre ». « Un jeune vulnérable, ce peut être un nouvel arrivant qui ne parle pas français; ce peut être un étudiant de première génération, c’est-à-dire un étudiant qui est le premier de sa famille à aller au collégial ou à l’université; ce peut être un enfant qui a des problèmes de lecture ou un TDAH... », cite-t-elle en exemple.

L’encouragement comme solution

La solution préconisée par la directrice du CREVALE pour amoindrir les coups de la pandémie sur la réussite scolaire? L’encouragement. « On sait que l’encouragement de la famille a un impact positif sur la réussite scolaire », assure-t-elle.  Le site Web du CREVALE (crevale.org) regorge d’idées et d’outils pour encourager de diverses façons les élèves de tous âges. « Parlez avec vos jeunes! insiste Mme Picard. Aidez-les à se rappeler pourquoi ils étudient. Aussi, dites-leur que vous savez que c’est une année difficile, que vous aussi, vous vivez de l’anxiété, mais montrez-leur qu’il existe des solutions. Et encouragez-les à persévérer! »

La directrice de l’organisme rappelle par ailleurs que les parents doivent travailler avec l’école et se rappeler que cette année en est une d’adaptation pour tous. « La réussite éducative, on peut tous y participer. Au football, il faut faire des passes et partager le plan de match. Si une personne ne joue pas son rôle, toute l’équipe en est affectée. Les parents, les employeurs, les enseignants, tous doivent faire équipe », conclut Ann-Marie Picard.

___________________

1. INSPQ, Portail de l’Infocentre de santé publique, « Taux de diplomation et de qualification d’une cohorte de nouveaux inscrits au secondaire après une période de 7 ans (MEES) », version janvier 2020.

2. MORASSE, Marie-Ève. « Le taux d’échec bondit au secondaire », La Presse, 9 février 2021. https://bit.ly/2ZdDGbn [consulté le 14 février 2021].

3. « Persévérance scolaire en contexte de pandémie - Sondage auprès de parents d'enfants âgés de 6 à 18 ans ». Sondage réalisé au Québec par la firme Léger, du 18 au 31 janvier 2021, pour le compte du Réseau québécois de la réussite éducative dans le cadre des Journées de la persévérance scolaire. Pour le consulter : https://bit.ly/2OHzONK.

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