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02 mars 2021

Jean-Marc Gilbert - jmgilbert@lexismedia.ca

Du cannabis produit à Terrebonne fait son entrée à la SQDC

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©Jean-Marc Gilbert - La Revue

Voici un aperçu de ce à quoi peut ressembler l’une des salles de l’usine du microproducteur de cannabis Hydrocanna, situé à Terrebonne.

C’est dans une usine hautement sécurisée et aménagée à Terrebonne au coût d’un million de dollars que l’entreprise Hydrocanna produit de A à Z, de façon artisanale, le cannabis DLYS Terrebonne, qu’on retrouve depuis peu sur les tablettes de certaines succursales de la Société québécoise du cannabis (SQDC) et sur son site Internet.

Jen-Frédérick Nadeau et Paul-Éric Taisne, deux amis de longue date ayant l’horticulture comme passion commune, ont vu dans la légalisation du cannabis une opportunité d’affaires qu’ils ont décidé de saisir en fondant cette entreprise familiale, officiellement en exploitation depuis mai 2020.

Leur but était de cultiver la variété Do-Si-Dos, que M. Taisne qualifie « d’hybride à tendance Indica avec haute teneur en THC », et ce, dans un environnement de culture intérieure, de façon artisanale et sans aucun pesticide, pour en faire un cannabis haut de gamme. Le Do-Si-Dos qui pousse chez ce microproducteur de Terrebonne est le tout premier cannabis de cette variété à faire son entrée à la SQDC sous la marque DLYS Terrebonne.

Vendue surtout à des fins récréatives, cette variété possède également des propriétés médicinales, affirment MM. Nadeau et Taisne. Et c’est justement parce qu’il y avait une demande pour cette souche qu’Hydrocanna a choisi d’en faire la production.

DLYS, un jeu de mots évident avec « délice » et « fleur de lys », est une marque collective créée par ROSE ScienceVie pour rassembler les microproducteurs de la province, mettre en commun leurs ressources et ainsi faciliter leur accès au marché québécois.

Visite guidée

La Revue a pu visiter l’usine, dont l’emplacement doit être gardé secret pour des raisons de sécurité. Dès notre arrivée sur place, des caméras nous filment. On ne peut pénétrer à l’intérieur de l’usine qu’avec des puces d’accès de porte, question d’assurer une traçabilité. Après avoir enfilé un sarrau, un filet pour les cheveux et des couvre-chaussures, on peut franchir la première porte. Le plancher est d’un blanc immaculé, dans le respect des règles sanitaires prescrites par Santé Canada. Les standards d’exigence sont d’ailleurs très élevés, reconnaissent les deux fondateurs d’Hydrocanna, qui ont dû patienter 24 mois avant d’obtenir leur licence de production.

Par ailleurs, un échantillon de chacune des récoltes doit être analysé dans un laboratoire agréé par Santé Canada et encore là, il faut respecter plusieurs critères avant de pouvoir offrir le produit au grand public pour consommation.

Chacune des salles de la petite usine est dotée d’une température, d’une luminosité et d’un taux d’humidité différents, adaptés en fonction de la phase de culture.

Dans l’une des salles, on retrouve une douzaine de plantes mères qui servent en quelque sorte de matière première. De celles-ci sont extraites certaines portions qui passent ensuite par une phase d’incubation avant d’être plantées dans un terreau moyen, puis dans un terreau final. Après ce processus de quelques semaines, la phase de floraison, qui dure environ deux mois et demi, peut commencer. La phase suivante est celle du séchage, qui dure environ deux semaines.

Pour ceux qui se posent la question, il n’y avait aucune odeur dans les salles visitées grâce à des équipements d’aération hautement efficaces.

Partenariat

Finalement, le cannabis est taillé, étape pour laquelle Hydrocanna fait appel à une vingtaine d’employés à temps partiel. Le tout est ensuite placé dans une voûte à laquelle seuls les deux fondateurs ont accès, avant d’être expédié chez ROSE ScienceVie, qui s’occupe de l’emballage, de l’étiquetage et de la distribution.

Selon Marc Araish, de ROSE ScienceVie, Hydrocanna est le deuxième microproducteur québécois à voir ses produits mis en vente à la SQDC. Et malgré l’appellation DLYS Terrebonne, le nom de l’entreprise se trouve sur l’emballage. « Ça nous permet de garder notre identité », se réjouit Éric-Paul Taisne.

« En participant au collectif DLYS, nous pouvons enfin faire connaître le savoir-faire que nous avons développé à Terrebonne et, surtout, mettre du Do-Si-Dos sur les tablettes de la SQDC. C'est vraiment emballant », conclut Jen-Frédérick Nadeau.

©Jean-Marc Gilbert - La Revue

©Jean-Marc Gilbert - La Revue

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