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10 mars 2021

Gilles Bordonado - redactionlarevue@medialo.ca

Simon

LIBRE OPINION

Gilles Bordonado

Gilles Bordonado, éditeur de La Revue

Quatorze ou quinze ans. L’âge ingrat. Avec mes lunettes épaisses, membre des Génies en herbe à la polyvalente Leblanc, j’étais timide et pas trop sûr de moi. Mais j’étais un pas pire joueur de soccer, comme mon ami Richard, d’ailleurs.

Quand Simon Siné, le père de Richard, a pris l’Association de soccer de Mascouche en main et fait de Richard, de Stéphan Bernatchez et de moi des arbitres et des entraîneurs de foot, notre vie, la mienne, allait changer à jamais. Il nous a fait confiance, comme à une foule d’autres jeunes, nous donnant des responsabilités que nous ne savions pas être capables d’assumer. À 17 ans, j’étais vice-président de l’association. Quand j’y repense, 17 ans…

Sans la présence de Simon à cette période cruciale de ma vie, je ne crois pas que j’aurais été l’homme confiant que je suis aujourd’hui. Simon était un homme bon, généreux, humble, dévoué et cultivé qui a fait le bien tout en faisant rayonner la culture et les arts. Il a été un serviteur dévoué de sa communauté et de ses concitoyens, ne comptant jamais les heures. Je ne vous présenterai pas ici la très longue liste de ses engagements communautaires – je le fais dans un article publié en page 33 –, mais je veux prendre un moment pour me souvenir de lui et lui rendre hommage.

Simon, merci d’avoir donné autant à notre milieu, de m’avoir donné confiance et d’avoir cru en moi comme en tant de jeunes.

Je sais que tu détestais les hommages et les honneurs, mais je me permets de souhaiter que l’administration municipale mascouchoise te rende hommage en consacrant un lieu public en ton nom. Un parc, un terrain de soccer, une rue, je ne sais pas. Ce que je sais, c’est que ton humilité légendaire en serait égratignée, mais ton œuvre et ta mémoire ne seraient pas oubliées

Merci, mon ami.  

 

*********

Simon Siné, bâtisseur de Mascouche, a levé l’ancre

Capitaine au long cours qui savait manœuvrer dans tous les vents pour se rendre au port à atteindre, il était aussi homme d’équipage. Il faudrait lui chanter, comme Brassens dans Les copains d’abord :

Quand l'un d'entre eux manquait à bord,

C'est qu'il était mort.

Oui, mais jamais, au grand jamais,

Son trou dans l'eau n'se refermait,

Cent ans après, coquin de sort! 

À l’époque où Mascouche était toujours un gros village dans les années 70, pèlerin infatigable, Simon s’est attelé à la tâche de contribuer au développement de sa ville d’adoption. Grand lecteur et critique littéraire, il ne pouvait pas concevoir le développement de sa ville sans un temple du livre. Il s’est donc engagé à mousser le projet de la bibliothèque qui a ouvert ses portes en 1985. Il a utilisé l’institution dont il avait rêvé tant qu’il a pu comme lecteur et membre fidèle du club de lecture pendant plusieurs années. Travailleur social spécialisé dans l’intervention auprès des jeunes, il a mis à profit son expérience et son talent d’animateur au service des jeunes Mascouchois et Mascouchoises en créant l’Association de soccer de Mascouche. Son implication dans de multiples projets communautaires mérite un florilège de souvenirs inscrits sur les pierres de notre mémoire. Simon travaillait comme un sculpteur burinant ses projets avec attention et rigueur jusqu’à l’achèvement de l’œuvre, peu importe les difficultés. Ayant été son partenaire depuis le début de son engagement, je suis très fier et ému d’avoir pu participer à ses projets et de témoigner de sa remarquable contribution au mieux-être de ses concitoyens et concitoyennes.

Qu’hommage soit rendu à ce bâtisseur!

André Jacob, artiste pour la paix

Mascouche

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