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24 mars 2021

Pénélope Clermont - pclermont@lexismedia.ca

« Ça n’a vraiment pas été facile pour les enseignants »

REGARD SUR LA PANDÉMIE - UN AN DE LUTTE CONTRE LA COVID-19

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©Courtoisie

Le conseil exécutif du SERM : Stéphanie Turcot, vice-présidente; Sébastien Clusiau, vice-président; Jean-Louis Bray, président; Gino Galardo, secrétaire-trésorier; et Karine Nantel, vice-présidente.

Témoignage de Jean-Louis Bray, président du Syndicat de l’enseignement de la région des Moulins (SERM)

Tout le monde a dû s’adapter lorsque la pandémie a frappé le Québec en mars 2020, les enseignants y compris, et ce, à plusieurs reprises. Pour revenir sur cette année marquante, La Revue s’est entretenue avec le président du Syndicat de l’enseignement de la région des Moulins (SERM), Jean-Louis Bray.

La situation dans les écoles n’a pas été simple au printemps dernier, le gouvernement reportant de semaine en semaine leur réouverture, la repoussant même jusqu’en août pour les établissements situés dans la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). Une décision qu’avait accueillie avec un certain soulagement M. Bray, préoccupé par la santé de ses membres. « On se rappelle qu’on recevait des informations contradictoires concernant le port du masque », note-t-il près d’un an plus tard. Et les directives « étaient loin d’être claires », dit-il en pesant ses mots. « C’était envoyé dans le milieu [scolaire] et "maintenant, arrangez-vous avec ça". Ça n’a vraiment pas été facile pour les enseignants », renchérit-il.

Si la situation est plus stable aujourd’hui dans les écoles, les masques et le matériel technologique étant fournis en nombre suffisant, il n’en demeure pas moins qu’il y a encore beaucoup de téléenseignement et de groupes fermés, et que les élèves de 3e, de 4e et de 5e secondaire sont à l’école un jour sur deux, rappelle le président du SERM.

Enjeux actuels

La vaccination le préoccupe également. Selon la priorisation des groupes à vacciner, les enseignants arriveraient au 9e échelon, soit tout juste avant la population générale. « Les enseignants sont en présence de plusieurs élèves, encore plus au secondaire et du côté des spécialistes. C’est inquiétant », met-il en relief. Autre inquiétude : le cheminement des élèves. « Ils ont manqué trois mois. Ils ont eu du téléenseignement, mais il était moins bien organisé que présentement. Ces élèves étaient donc déjà en retard en commençant l’année scolaire, et des retards assez importants », soutient M. Bray, qui se demande si le tutorat annoncé en janvier par le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, compensera les retards : « Ça se met en place maintenant, en mars. […] J’ai l’impression qu’ils auraient pu débloquer ces sommes plus tôt pour aider la clientèle vulnérable. »

À travers tout cela, l’ancien enseignant de mathématiques souligne la résilience de ses collègues de travail. « Ils ont eu à s’adapter, du préscolaire au secondaire en passant par la formation professionnelle et l’éducation aux adultes. Chaque niveau avait son lot de défis et je pense qu’ils ont réussi. Malheureusement, je n’ai pas l’impression que c’est tout à fait reconnu », souffle-t-il en conclusion, alors que les enseignants sont sans convention collective depuis le 31 mars 2020.

Entrevue avec Jean-Louis Bray.

Entrevue avec Jean-Louis Bray.

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