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30 mars 2021

Jean-Marc Gilbert - jmgilbert@lexismedia.ca

De premiers témoignages bouleversants

MEURTRE DE JAËL CANTIN

3220evenementpolicier

©Courtoisie

Le corps de Jaël Cantin a été découvert par son père, Gaétan Cantin, qui a témoigné en ouverture du procès de Benoît Cardinal, accusé de meurtre prémédité.

C’est le 25 mars que s’ouvrait le procès de Benoît Cardinal, accusé du meurtre prémédité de Jaël Cantin, retrouvée morte dans sa résidence de Mascouche tôt le 16 janvier 2020. Gaétan Cantin, père de la victime, une enfant qui était dans la maison au moment du drame ainsi qu’une adolescente à qui l’accusé se serait confié dans les heures précédant les événements ont témoigné jusqu’à présent.

M. Cantin et sa conjointe ont été alertés par des enfants qui se sont rendus à leur appartement, voisin de la maison intergénérationnelle, au moment où le drame se jouait à côté. « Ça cogne, ça crie, ça hurle », s’est remémoré avec émotion le père de Jaël Cantin, Gaétan Cantin, selon ce qu’ont rapporté plusieurs médias. Il s’est précipité sur place avec son cellulaire. Il a alors aperçu, couché au sol, son gendre, Benoît Cardinal, qui semblait inerte, mais qui râlait. Puis, il a vu sa fille de 33 ans à l’intérieur d’une chambre, dans « un bain de sang ». « C’est terrible. C’est pire que dans les films », a-t-il ajouté dans son appel au 9-1-1, qui a été diffusé pendant l’audience. Rapidement, il en est venu à la conclusion que c’était son gendre qui avait commis le crime et a partagé sa réflexion avec sa femme.

« Elle se faisait massacrer »

Vendredi et lundi, des enfants ont été appelées à la barre, faisant partie des 5 personnes mineures sur les 35 témoins que souhaite faire entendre la Couronne.

Un garçon a raconté avoir entendu une chicane. « [Benoît] a glissé dans les marches. [Jaël] a presque déboulé. [Elle] disait plein de choses, comme : "T’aurais pu me tuer" », a-t-il raconté à un policier lors d’une entrevue vidéo présentée au procès, vendredi.

« [Elle] avait peur, elle était en petit bonhomme et elle se faisait massacrer », a ajouté une fillette lors de son témoignage, lundi, comme rapporté par des médias sur place.

Une dizaine de minutes après l’épisode de l’escalier, la fillette, alertée par des cris, s’est précipitée vers une chambre. « J’ai ouvert la porte, j’ai vu [Jaël] en train de se faire étrangler. Il la torturait », a-t-elle raconté dans son entretien avec les enquêteurs de la Sûreté du Québec.

« Discussion révélatrice »

En ouverture de procès, la procureure de la Couronne, Caroline Buist, avait aussi expliqué avoir l’intention de demander à une jeune femme de venir témoigner au sujet d’une « discussion révélatrice » qu’elle avait eue avec Benoît Cardinal, qui était son éducateur au centre jeunesse où il travaillait jusqu’au 10 janvier 2020 avant de démissionner. Une relation particulière s’était développée entre eux. L’accusé était comme un père pour elle, dit-elle.

Son témoignage a débuté lundi. Elle a raconté que le 15 janvier, la veille du drame, Cardinal avait évoqué trois plans pour tuer Jaël : un meurtre déguisé en suicide, faire croire à un accident en la poussant dans les escaliers ou faire croire à une violation de domicile. « Ils ne me pogneront pas », aurait-il ajouté, rapporte Radio-Canada. La nuit suivante, Jaël était retrouvée par son père dans une mare de sang.

Le procès devant jury, prévu pour durer six semaines, se poursuit au palais de justice de Joliette.

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