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31 mars 2021

Jean-Marc Gilbert - jmgilbert@lexismedia.ca

Des résidents peu rassurés après la consultation

PROJET IMMOBILIER SUR L’ÎLE SAINT-JEAN

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©Jean-Marc Gilbert - La Revue

Les résidents de l’île Saint-Jean qui ne désirent pas le projet actuellement sur la table sont déterminés à se mobiliser.

Malgré une consultation participative de 90 minutes suscitant des dizaines de questions, les résidents de l’île Saint-Jean, à Terrebonne, ne semblent toujours pas vouloir d’un immeuble résidentiel de quatre à huit étages en lieu et place du centre commercial de la rue J.-S.-Archambault, comme en témoigne la pétition de 615 noms déposée à l’hôtel de ville de Terrebonne trois jours plus tard.

La consultation avait pour but de renseigner les citoyens sur le projet pour lequel un changement de zonage est nécessaire. Le groupe CGF a fait l’acquisition du site quelque temps après l’incendie criminel d’une pizzéria en janvier 2019. Depuis, seul le dépanneur Couche-Tard a rouvert ses portes. Les autres locaux commerciaux sont vacants.

Le projet sur la table prévoit un immeuble en gradins variant de quatre à huit étages, selon l’aile, et qui comprendrait au total 72 unités locatives : des 5 ½, des 4½, des 3 ½ ainsi que des studios, a laissé savoir l’architecte Julie Thouin. Il y aurait un stationnement souterrain de 116 cases sur 2 niveaux et 27 cases à l’extérieur, surtout pour les visiteurs et les clients de l’éventuel nouveau dépanneur. La durée des travaux serait de 18 mois.

Une étude d’ensoleillement démontre qu’il n’y aurait « aucun impact significatif sur le parc » et que l’ombre projetée par l’aile de quatre étages, située plus près des résidences existantes, serait dissimulée derrière l’ombre projetée par l’aile de huit étages.

Puisque le sol de l’île Saint-Jean est majoritairement composé de roc, du dynamitage serait nécessaire pour les stationnements souterrains. Mme Thouin a assuré que ces travaux « encadrés et contrôlés selon les limites permises » seraient « exécutés par des spécialistes » qui s’assureraient de « relever l’état des bâtiments actuels » et de mettre en place « des contrôles de vibration à l’aide de sismographes ».

Nombreuses questions

Après un exposé d’une trentaine de minutes, différents représentants de la Ville, deux architectes, ainsi que le président du groupe CGF, Alain Lemay, ont répondu aux questions écrites des résidents de l’île pendant une heure.

Plusieurs questions ont porté sur la hauteur du bâtiment. « Avoir une rentabilité sur un terrain de cette ampleur avec seulement un commerce, c’est plus difficile […] C’est sûr que s’il n’y a pas de projet résidentiel, il n’y aura plus de dépanneur non plus », a affirmé M. Lemay.

« C’est un minimum requis pour aller de l’avant et faire un projet qui soit viable à long terme. Et on ne parle même pas de rentabilité à court terme », a-t-il ajouté lorsqu’on lui a demandé s’il était enclin à considérer un bâtiment moins haut.

Pétition déposée

Malgré toutes les informations fournies, une trentaine de résidents ont bravé la pluie, le 26 mars, pour se rassembler devant le centre commercial. Sur place, les instigateurs d’une pétition qui circule depuis quelques semaines ont affirmé avoir récolté 615 signatures. « Ce n’est pas une contestation contre le développement. On veut que ça s’embellisse, mais on veut que ce soit homogène », a déclaré l’ex-conseillère municipale Jeannine Cossette avant de se rendre à l’hôtel de ville, accompagnée de résidents, pour déposer la pétition. Les craintes quant à la hauteur, à la perte d’intimité et d’ensoleillement, au dynamitage et à la circulation avec une autoroute 25 déjà saturée demeurent.

Au lendemain de la séance, la conseillère municipale du quartier, Nathalie Ricard, a écrit sur Facebook que les « opinions [lui] seront d’une grande aide dans [s]a prise de décision au sein des instances municipales », mais qu’elle ne peut exprimer publiquement la sienne étant donné qu’elle siège au comité consultatif d’urbanisme, chargé de formuler une recommandation au conseil municipal.

Il est possible de réécouter la séance du 23 mars et de consulter le document présenté lors de celle-ci sur le site Internet de la Ville de Terrebonne.

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©Jean-Marc Gilbert - La Revue

Jeannine Cossette s'est rendue à l’hôtel de ville, accompagnée de résidents, pour déposer la pétition.

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