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Retour19 avril 2021
Stéphane Fortier - sfortier@medialo.ca
Briser la solitude grâce à la zoothérapie

©courtoisie
Nancy Douville et ses petits thérapeutes.
Une Mascouchoise, Nancy Douville, est zoothérapeute depuis maintenant dix ans. Elle visite les CHSLD et les résidences privées pour aînés, afin d’apporter un réconfort aux gens du troisième âge grâce à l’affection que peuvent prodiguer de petits animaux.
Il est également souvent arrivé à Nancy Douville d’intervenir auprès de personnes handicapées. Dans tous les cas, sa mission, principalement avec de petits chiens, est d’apporter du réconfort, d’améliorer la psychomotricité, de partager sans jugement le vécu des personnes visitées, de stimuler leurs capacités cognitives et de langage, de les aider à développer une confiance en soi et surtout, de briser l’isolement ou la solitude. Les objectifs varient selon les capacités et besoins de chaque personne rencontrée.
« Mon métier en est un d’accompagnement. Je suis une intervenante avec un partenaire animal, principalement le chien, mais parfois aussi un lapin ou même un cochon d’Inde, mentionne Nancy Douville d’entrée de jeu. L’objectif principal est le mieux-être des gens. Je ne guéris pas les gens. Je ne soigne pas. La zoothérapie est un métier d’accompagnement. L’animal sert d’intermédiaire entre la personne et moi, sans oublier l’équipe multidisciplinaire. Cela se fait en synergie. »
Les races de chiens qu’elle privilégie? « Je possède un cavalier king charles (un genre d’épagneul nain), les meilleurs pour ce travail selon moi, un shih tzu et un teckel, mais celui-là est un peu trop jappeur à mon goût. Ces chiens sont gentils et doux et se lient d’amitié rapidement. Ils sont très affectueux et aiment se faire caresser », énumère-t-elle.
Ces chiens sont également très joueurs et aiment s’amuser avec une balle, par exemple.
De belles choses
Au fil des années, Nancy Douville a été témoin de belles démonstrations d’affection de la part de ses chiens. « J’en ai vu aller se coller spontanément sur l’épaule d’une personne malade et alitée. Les chiens ont une grande sensibilité et ces petites boules d’amour sentent que ces gens ont besoin d’affection », raconte-t-elle.
Elle remarque que beaucoup de personnes âgées, voire la majorité, en CHSLD ou ailleurs, vivent une grande solitude. « Je suis souvent leur seule visite dans la semaine. Mais tous ne sont pas fous des animaux de compagnie. Je dirais toutefois que seulement 5 % de la clientèle refuse la visite d’un petit animal », assure Nancy Douville.
On parle de chiens, mais pourquoi pas des chats? « Les chats sont utilisés à l’occasion, mais ils sont trop sauvages, trop indépendants », croit-elle.
Jusqu’à présent, Nancy Douville a eu à visiter des personnes dans les Laurentides, à Laval et à Montréal. À cause de la pandémie, ses activités ont beaucoup ralenti. « Le tout devrait reprendre régulièrement en septembre », annonce celle qui est diplômée de l’École internationale de zoothérapie de Montréal.
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