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21 avril 2021

Jean-Marc Gilbert - jmgilbert@lexismedia.ca

Joindre marche quotidienne et nettoyage des rues

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©Jean-Marc Gilbert - La Revue

Lors de notre rencontre, Karine Martin avait déjà rempli cinq sacs de ces masques souillés.

Trouvant « dégueulasse » de voir des dizaines de masques jetables traîner partout dans les rues, les stationnements, les arbustes et les fossés, une Mascouchoise qui marche quelques kilomètres tous les jours s’arme maintenant d’un ramasse-déchets et d’un grand sac transparent avant de quitter la maison pour soustraire du paysage les masques qu’elle croise sur son chemin.

Karine Martin aime Mascouche, mais encore plus lorsque sa ville est propre. Lasse de voir des masques un peu partout, elle a commencé à en débarrasser les rues mars, constatant qu’ils étaient encore plus nombreux avec la fonte des neiges.

Outre de nettoyer les rues, le but de sa démarche est surtout de sensibiliser les gens. Elle croit que cela fonctionne au moins un peu. Si les passants lui jettent des regards étranges au départ, ils la félicitent lorsqu’ils réalisent ce qu’elle fait, grâce au sac transparent dans lequel elle dépose les masques qu’elle ramasse.

« Les gens m’envoient la main, klaxonnent, me disent bravo... Quelqu’un m’a même proposé de me payer un café », raconte Mme Martin, amusée, lorsque nous l’avons accompagnée pour une courte marche à la fin de mars. Une marche de moins de deux kilomètres lors de laquelle elle a amassé une bonne vingtaine de masques.

Stationnements et écoles

Les endroits où elle en trouve le plus? Le stationnement du centre de vaccination temporaire de Mascouche et ceux des centres commerciaux. « J’en ai déjà ramassé une tonne dans le stationnement du Maxi [à l’intersection de la montée Masson et de la rue Desportes]. Deux jours plus tard, c’était encore plein », se désole-t-elle.

Même triste constat autour des établissements scolaires, surtout les écoles primaires. « Je suis allée à l’école La Mennais et il y en avait partout. Il y a aussi la rivière Mascouche qui passe tout près. Je voyais les masques flotter sur les eaux de la rivière », souligne la mère de famille.

Elle trouve parfois même des masques réutilisables lorsqu’elle marche dans des quartiers résidentiels. Mais parfois, elle fait aussi de belles découvertes. « J’ai trouvé des coupons de café et même un 5 $ dans un buisson », lance Karine Martin en riant.

Si vous vous demandez combien de masques elle a pu ramasser depuis le début, elle évalue que chacun de ses sacs en contient entre 200 et 250. Elle avait cinq sacs pleins chez elle lors de notre rencontre. Il faut dire qu’elle marche beaucoup. « La semaine, c’est environ cinq à huit kilomètres par jour. La fin de semaine, je marche encore plus. »

Des intéressés?

Depuis que Mme Martin a partagé son initiative sur les réseaux sociaux, elle a reçu plusieurs commentaires d’encouragement et même des messages de gens qui seraient intéressés à faire comme elle. Est-ce qu’on pourrait assister à la formation d’une petite escouade de bénévoles motivés à embellir le décor, un masque à la fois? « Je l’espère bien. Ce serait le fun », conclut la Mascouchoise.

Chose certaine, celle qui poursuivra la mission qu’elle s’est elle-même donnée tant que la population portera des masques aimerait bien que les gens se responsabilisent en les jetant aux endroits appropriés plutôt que négligemment dans la nature.

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©Jean-Marc Gilbert - La Revue

Karine Martin n’en peut plus de voir des masques traîner partout et a pris l’initiative de ramasser ceux qu’elle croise lorsqu’elle marche à Mascouche.

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