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21 avril 2021

Mélanie Savage - msavage@medialo.ca

La pandémie : un souffle nouveau pour le bénévolat?

SPÉCIAL - SEMAINE DE L'ACTION BÉNÉVOLE

benevolat

©archives - Producteurs de lait de Lanaudière

Seulement pour la distribution des boîtes sympathiques du collectif du même nom, en 2020, au-delà de 125 bénévoles ont été nécessaires. Et les gens ont répondu présents.

On peut dire sans se tromper que la pandémie de COVID-19 aura bouleversé plus d’un pan de la sphère sociale et de nos vies. Le bénévolat n’y a pas échappé, mais peut-être pour le mieux, tout compte fait.

Quand le coronavirus a commencé à s’installer au Québec, il y a un an, et que des mesures sanitaires ont été mises en place, les organismes de tous les milieux – communautaire, sportif, culture, etc. – ont été affectés. Certains ont dû cesser leurs activités, alors que d’autres, comme les banques alimentaires, se sont retrouvés débordés, mais pratiquement tous ont vécu de grands mouvements parmi leurs bénévoles.

« Il y a des bénévoles de tous âges, mais la majorité sont des personnes retraitées et au début de la pandémie, les 70 ans et plus ont été confinés et ont donc dû quitter les organismes. Notre nombre de bénévoles, au CAB, a d’ailleurs considérablement diminué », rapporte Louise Auger, directrice du Centre d’action bénévole (CAB) des Moulins.

« Les organismes qui fonctionnent beaucoup avec les bénévoles, comme les banques alimentaires, se sont tout à coup retrouvés avec plus de demandes d’aide, mais avec beaucoup moins de bénévoles », confirme Mélissa Moffette, coopérante directrice du Chez-Nous du Communautaire des Moulins.

De nouveaux bénévoles

Peu de temps après le début de la pandémie chez nous, néanmoins, de nouveaux bénévoles se sont manifestés. Des gens qui avaient perdu leur emploi de façon temporaire ou permanente, d’autres qui étaient simplement touchés par la vulnérabilité soudaine dans laquelle étaient plongés nombre de concitoyens. « Seulement le lundi 23 mars 2020, se rappelle précisément Louise Auger, nous avons reçu 90 appels de gens qui voulaient aider, dont beaucoup d’enseignants. »

Peu de temps après, le premier ministre François Legault a invité les Québécois souhaitant aider à s’inscrire sur la plateforme jebenevole.ca, qui sert aux centres d’action bénévoles de la province à jumeler localement bénévoles et besoins. Plus de 400 Moulinois s’y sont inscrits. Le CAB et le Chez-Nous du Communautaire ont travaillé main dans la main afin de tenter de trouver des occasions de bénévolat au plus grand nombre.

Aujourd’hui, puis demain

Un an plus tard, la situation s’est plutôt stabilisée et offre un portrait changé du bénévolat dans la région, constatent Mmes Moffette et Auger. Malheureusement, en raison des mesures sanitaires et du ralentissement des activités au sein de nombreux organismes, il demeure difficile pour l’instant, pour les jeunes qui doivent réaliser des heures de bénévolat dans un cadre scolaire comme pour les gens devant accomplir des travaux compensatoires, de trouver des endroits où faire du bénévolat.

Toutefois, d’un autre côté, la pandémie aura eu cela de bon que beaucoup de Moulinois qui n’avaient jamais « bénévolé » auparavant sont maintenant des habitués. « Ce qu’il y a de beau avec cette pandémie, c’est qu’on a vu une prise de conscience sociale, un désir de beaucoup de gens de s’impliquer, de redonner. Le monde est devenu plus conscient que tout peut basculer du jour au lendemain. Des personnes qui n’avaient jamais eu besoin d’aide alimentaire ou de soutien psychologique en ont eu besoin tout à coup. Je crois donc que les citoyens sont plus sensibilisés à ça et que ça aura un certain effet à long terme. D’ailleurs, des gens qui n’avaient jamais fait de bénévolat avant la crise sont encore présents aujourd’hui », se réjouit Mélissa Moffette. Elle remarque en outre que l’âge moyen des bénévoles a diminué depuis la crise.

La directrice du CAB des Moulins trouve elle aussi qu’un vent nouveau souffle sur le bénévolat. « J’ai l’impression que plus de personnes vont vouloir s’impliquer à long terme. La crise a changé le portrait du bénévolat. Il y a peut-être enfin une relève », conclut Louise Auger.

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