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27 avril 2021

Stéphane Fortier - sfortier@medialo.ca

On se dirige carrément vers un mur, selon le maire de Terrebonne

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©courtoisie

Le maire de Terrebonne, Marc-André Plante, et le conseiller municipal Yan Maisonneuve ont présenté le mémoire qui doit être confié à la CMM.

La Ville de Terrebonne a présenté, le 26 avril, pas moins de 21 recommandations à la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) concernant l’élimination des résidus ultimes.

Les résidus ultimes sont ceux qui se trouvent à la toute fin du cycle de récupération des déchets et qui ne sont ni recyclables ni valorisables. On pense notamment à la mousse de polystyrène (styromousse) et à certains plastiques.

Le maire de Terrebonne, Marc-André Plante, y est allé, en début de conférence, d’une diatribe à propos du fait que Terrebonne, avec le lieu d’enfouissement technique (LET) de Lachenaie, est toujours « la poubelle de la CMM ». Ce sont 50 % des déchets de la CMM qui sont donc dirigés dans la dixième plus grande ville du Québec.

« La CMM a pour objectif zéro enfouissement d’ici 2025, seuls les résidus ultimes devront être enfouis sur un site qui ne peut plus s’agrandir. Actuellement, seulement 4,9 % des déchets qui se retrouvent dans les sites d’enfouissement sont des résidus ultimes. Cet objectif est tout à fait noble, mais la réalité est qu’atteindre le zéro enfouissement d’ici seulement 4 ans est tout simplement irréaliste », a expliqué M. Plante.

En ce sens, la Ville de Terrebonne recommande à la CMM d’établir, dans le nouveau Plan métropolitain de gestion des matières résiduelles (PMGMR), des objectifs ambitieux, mais réalistes et atteignables, en conservant le concept zéro enfouissement comme une vision à long terme. « Le tout dans une perspective d’économie circulaire et de développement durable », a poursuivi le premier magistrat.

Roue de secours

Pour le maire de Terrebonne, la Ville est la roue de secours de la CMM en matière d’enfouissement des déchets. « Il est inconcevable qu’il n’y ait qu’un seul et même site d’enfouissement dans la CMM. Il faudra considérer les alternatives à l’enfouissement », aux dires de Marc-André Plante. D’ailleurs, l’une des recommandations de Terrebonne est que chaque territoire se responsabilise et propose des solutions afin d’accueillir des lieux de traitement et de disposition, et ce, à brève échéance. Si les matières sortent des territoires préétablis, une tarification ou une pénalité devrait être appliquée. « Sans action, nous nous retrouverons tous ici dans cinq ans à parler de la même chose », a-t-il déploré.

« Cela prend un plan plus audacieux et porteur pour la réduction à la source et le réemploi visant toutes les municipalités de la CMM », a mentionné le maire de Terrebonne, qui est encore revenu sur l’importance d’établir des objectifs « réalistes et atteignables ».

De son côté, Yan Maisonneuve, conseiller municipal et président de la Commission du développement durable, de l’environnement et de la mobilité de Terrebonne, a rappelé la toute récente adoption du plan d’action issu de la Politique de développement durable. « Il faut notamment accélérer l’implantation de la collecte de matières organiques », de dire le conseiller, ajoutant que l’enfouissement intensif à Lachenaie ne correspond pas à la définition du développement durable.

Un mémoire plus exhaustif sera présenté au BAPE, qui est aussi en phase de recueillir des recommandations en ce qui a trait aux résidus ultimes.

Réticences

Le conseiller du Mouvement Terrebonne Marc-André Michaud a réagi avec scepticisme au mémoire déposé par la Ville : « La véritable position du maire Plante dans ce dossier est très difficile à suivre. D’abord, il accepte l’agrandissement du site d’enfouissement de Lachenaie sans broncher, puis il dit quelques mois plus tard qu’il ne veut plus que Terrebonne soit la poubelle de la CMM. Au passage, il souligne dans son mémoire que les dépotoirs seront pleins d’ici 13 ans, mais il préfère proposer que le concept zéro enfouissement soit une vision à long terme, comme s’il ne voyait pas de véritable urgence d’agir. » Dans les prochains jours, le conseiller déposera lui aussi un mémoire afin de partager une vision qu’il dit plus audacieuse et responsable quant à la gestion des matières résiduelles de la CMM.

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