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28 avril 2021

Pénélope Clermont - pclermont@lexismedia.ca

Il est où le bonheur?

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Avec un indice du bonheur de 70,83, la Ville de Mascouche demeure en haut de la moyenne québécoise, établie à 69,65, alors que Terrebonne figure tout juste en dessous, à 68,24.

« Il est où le bonheur », chante Christophe Maé. Si on se fie au sondage Léger des villes où il fait bon vivre publié dans le Journal de Montréal le week-end dernier, il est moins présent à Terrebonne et à Mascouche qu’en 2019. Terrebonne a en effet glissé du 18e au 94e rang, tandis que Mascouche est passée de la 35e à la 64e position du palmarès des villes du bonheur 2021.

Le sondage effectué auprès de 61 350 Québécois entre le 1er janvier 2020 et le 15 avril 2021 a évalué l’indice du bonheur des gens selon 25 facteurs d’influence, dont la santé, l’amour, l’argent, la famille et l’accomplissement, comme le rapporte le Journal de Montréal. La ville figurant au sommet du classement est Shefford avec un indice de 81,88. Terrebonne et Mascouche possèdent chacune des indices de 68,24 et de 70,83.

La COVID-19, la fautive

Appelés à réagir, les maires des deux municipalités pointent du doigt la pandémie pour expliquer la présence moins certaine de bonheur chez leurs habitants. Ils font d’emblée remarquer la baisse générale de l’indice du bonheur parmi toutes les villes québécoises sondées, la moyenne étant passée de 75,29 en 2019 à 69,65 en 2021. De plus, « ce n’est pas un phénomène de Terrebonne versus les autres villes », constate le maire de Terrebonne, Marc-André Plante. On pourrait davantage parler de grandes villes versus petites villes, selon le quotidien, qui cite des maires de régions éloignées ayant vu leur localité accueillir plusieurs citadins venus « respirer le grand air et profiter des grands espaces ».

En 2019, le palmarès comptait en effet une grande proportion de villes appartenant à la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), contrairement à celui de 2021, qui comprend des municipalités comme Gaspé (2e), Saint-Georges (7e) et Mont-Tremblant (10e). Une vaste majorité des villes du peloton de tête ne figuraient même pas parmi le top 50 du précédent sondage. « La réalité, c’est qu’avec la COVID-19, les gens des villages sont plus heureux que ceux des villes de banlieue », soulève le maire de Mascouche, Guillaume Tremblay, soulignant avec une pointe d’ironie, non dénuée de vérité, que les villes en zone rouge, où les mesures sanitaires se révèlent plus restrictives, sont en grande partie absentes du sommet du classement.

Terrebonne : 9e sur 10

Du côté du palmarès des villes de plus de 100 000 habitants, Terrebonne est passée du 2e au 9e rang, de 2019 à 2021. Parmi ce groupe de dix, quatre municipalités, incluant Terrebonne, font partie de la CMM, soit Laval, Longueuil et Montréal, qui occupent les 6e, 8e et 10e positions de ce classement.

Une donnée qui n’est pas passée sous silence dans le camp du Mouvement Terrebonne (MT). « La pandémie n’a pas le dos assez large pour expliquer ce classement. Une combinaison de facteurs a clairement contribué à accentuer cette baisse », évoque la candidate du MT Anna Guarnieri, alors que son homologue Michel Corbeil ajoute : « La Ville peut agir positivement sur plusieurs des facteurs qui influencent l’indice de bonheur des citoyens et force est de constater que Terrebonne a manqué à certaines de ses responsabilités. »

L’Intersyndical de Terrebonne y va avec plus de véhémence en jetant le blâme sur « la gestion archaïque et cavalière » du directeur général Alain Marcoux. « [Son] mode de gestion complètement dépassé affecte directement les services que nous voulons offrir à nos concitoyens », dénonce entre autres le porte-parole du regroupement syndical, Guillaume Tremblay.

En réponse à cette attaque, M. Plante rappelle qu’il ne s’agissait pas d’un sondage sur les services municipaux et que l’argumentaire « ne tient pas la route sur le plan scientifique ». « Je nous inviterais à beaucoup de prudence avant d’identifier une personne comme responsable, a-t-il ajouté. Je ne comprends pas le lien et ça ne fait que semer encore plus de négatif dans la réalité quotidienne que nous vivons depuis un an. »

Espaces verts et proximité

S’ils considèrent les résultats logiques en fonction de la réalité actuelle, les maires de Terrebonne et de Mascouche sont tout de même conscients des efforts qui devront être déployés pour hausser l’indice de bonheur des Moulinois. En voyant l’importance qu’ont prise les espaces verts dans la vie des gens, M. Plante se dit motivé à accélérer l’aménagement du corridor de biodiversité et trouve encore plus justifié d’acquérir le Golf du Boisé pour en faire un parc régional. « L’absence de proximité avec les gens joue sur le moral. On voit l’impact que ça a sur nos employés, j’imagine que ça touche aussi nos citoyens », constate pour sa part le maire Tremblay, qui a hâte de voir les Mascouchois « être tissés serrés » à nouveau.

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