« Surcharge », « pénurie » et « épuisement »

L’APTS AFFICHE SES COULEURS

©courtoisie

À Terrebonne, l’APTS a affiché ses couleurs à l’angle du boulevard Moody et de la bretelle de l’autoroute 25 (sur la photo); à la sortie de l’autoroute 25, au coin de la montée Masson; et à la jonction de l’autoroute 640 et de l’avenue Claude-Léveillée.

Des membres de Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) ont manifesté, le 29 avril, à l’occasion d’une semaine nationale d’action en protection de la jeunesse afin de « dénoncer la surcharge de travail et la détresse psychologique des intervenants qui ont la mission de veiller sur les enfants du Québec ».

L’APTS Lanaudière a installé les mots « surcharge », « pénurie » et « épuisement » aux abords de certaines artères principales des villes de Joliette, de Terrebonne et de Repentigny afin de sensibiliser la population lanaudoise à la détresse vécue par les membres et aux impacts qui sur les enfants et leur famille en découlent. À quelques jours du dépôt du rapport de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse (CSDEPJ), présidée par Régine Laurent, l’APTS rappelle la nécessité d’améliorer les conditions de travail pour mettre fin à l’exode du personnel dans ce secteur du réseau de la santé et des services sociaux. L’amélioration des conditions de travail a un impact direct sur la capacité des travailleuses de la protection de la jeunesse à offrir des services de qualité, souligne l’Alliance dans un communiqué de presse.

« La pression est devenue intenable en protection de la jeunesse et les actions concrètes se font toujours attendre. Alors que le gouvernement tergiverse pendant des mois sur les mesures à mettre en place, l’exode se poursuit et les jeunes les plus vulnérables écopent. L’heure est grave dans Lanaudière, fait valoir Kevin Newbury, président de l’exécutif APTS Lanaudière. Les intervenants font de leur mieux pour maintenir le navire à flot, mais ça ne peut pas continuer comme ça! Y a-t-il un capitaine à bord? Le ministre [Lionel] Carmant lui-même reconnaît qu’il faut améliorer les conditions de travail dans ce secteur. On s’explique mal que le message ne se rende pas à sa collègue du Conseil du trésor, Sonia LeBel. »

Des solutions attendues

L’APTS revendique une série de mesures dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives du secteur public, alors qu’elle considère la récente proposition de la ministre LeBel comme un recul plutôt qu’une amélioration des conditions de travail.

« Pendant que le gouvernement négocie sur la place publique et nous propose fallacieusement de reprendre d’une main ce qu’il a offert de l’autre, il y a des familles en attente de services et des jeunes à risque de vivre un énième drame. […] L’exode, la surcharge de travail, la pénurie de main-d’œuvre et la détresse psychologique, on en a assez! C’est le temps de régler en faveur des enfants et des familles du Québec », conclut Kevin Newbury. (PC)

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