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26 mai 2021

Stéphane Fortier - sfortier@medialo.ca

Chasser le dindon, un sport qui prend de l’ampleur

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©courtoisie

Patrick Léveillé, propriétaire de la boutique Pronature de Terrebonne et chasseur de dindons, avec son fils Jean-Christophe.

Entre le 30 avril et le 24 mai, la chasse au dindon a battu son plein à Mascouche et à Terrebonne, et d’année en année, elle fait de plus en plus d’adeptes.

Devenue très populaire, notamment parce que cette espèce se fait de plus en plus envahissante sur nos territoires, la chasse au dindon est pratiquée chaque année au printemps et à l’automne. Comme Mascouche et Terrebonne se trouvent en zone 8 en matière de territoire de chasse, elle a lieu ici du 30 avril au 24 mai.

Patrick Léveillé, propriétaire de la boutique Pronature de Terrebonne, pratique lui-même la chasse au dindon sauvage. « On peut employer un fusil de calibre 12, 20, un arc ou une arbalète pour chasser le dindon sauvage. Moi, j’emploie le calibre 12 ou l’arbalète », mentionne M. Léveillé. Pour lui, il est tout à fait normal qu’on en soit venu à chasser le dindon. « Ils sont de plus en plus nombreux. Si on ne nous laissait pas chasser le dindon, il y aurait rapidement une surpopulation. Cela peut prendre 4 ou 5 ans avant qu’un groupe de dindons devienne important. Cela monte assez vite », explique-t-il.

Faut-il être un lève-tôt pour chasser le dindon? « Il faut se lever à 4 h et on peut chasser jusqu’à la fin de l’avant-midi », révèle Patrick Léveillé.

Ce qui est particulier avec la chasse au dindon sauvage, c’est que l’on peut même chasser en famille. Patrick Léveillé y a emmené son fils Jean-Christophe.

Mais pour M. Léveillé, il est aussi très important de respecter les propriétaires des terres agricoles. « Beaucoup de chasseurs ne prennent pas soin du territoire qu’ils occupent. Par exemple, ils ne prennent même pas la peine de ramasser les douilles de leurs armes et les laissent au sol, risquant d’abimer le matériel agricole utilisé par les producteurs », dénonce-t-il.

Déjouer le dindon

Pour le professionnel de la chasse Mario Huot, qui donne des formations sur la chasse au dindon à travers le Québec, le plaisir n’est pas de tuer l’animal. « Le défi, c’est de le déjouer. Il faut l’appeler, le leurrer et ensuite le récolter proprement », assure-t-il.

La chasse au dindon sauvage est devenue nécessaire depuis quelques années à cause d’un accroissement de la population. « Dans votre région, on permet la chasse non seulement au printemps, mais aussi à l’automne à cause du plus grand nombre de dindons qu’on y retrouve », mentionne François Lebel, biologiste au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec. À Mascouche ou à Terrebonne, le chasseur a le droit de récolter deux dindons mâles au printemps.

Les dindons sauvages nuisent-ils au travail des producteurs agricoles? « Les études démontrent que les dommages causés par les dindons sont minimes. Ce sont des animaux diurnes qui, la nuit, se perchent dans les arbres. Ils vont se nourrir d’insectes, de brins d’herbe et de résidus agricoles, principalement. Les impacts causés par les dindons sauvages sont peu significatifs, si on les compare à ceux causés par les ratons laveurs ou les cerfs de Virginie », affirme M. Lebel. « C’est au contraire celui qui fait le moins de dommages, confirme M. Huot. C’est juste que comme c’est un animal diurne, il est plus apparent. »

La prochaine période de chasse au dindon sauvage à Mascouche et à Terrebonne se tiendra du 23 au 29 octobre.       

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