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Retour28 mai 2021
Pénélope Clermont - pclermont@lexismedia.ca
La grève du 3 juin force la fermeture des écoles
PROFESSIONNELS ET PERSONNEL DE SOUTIEN

Comme il l’avait fait pour la grève légale des enseignants le 14 avril, le Centre de services scolaire des Affluents ferme ses écoles en utilisant une journée pédagogique de réserve.
C’est le 3 juin que les membres du Syndicat des professionnelles et professionnels Laval-Rive-Nord (SPPLRN) ainsi que de la section locale 2057 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), représentant le personnel de soutien, exerceront leur droit de grève légale sur tout le territoire du Centre de services scolaire des Affluents (CSSDA), lequel a décidé de fermer ses écoles pour l’occasion.
Les 354 membres du SPPLRN au sein du CSSDA, dont des psychologues, travailleurs sociaux, orthopédagogues, ergothérapeutes et conseillers d'orientation seront en grève de 9 h à 13 h, le 3 juin. En parallèle, de 10 h à 14 h, les 2 600 employés du SCFP du même territoire, en l’occurrence des techniciens en éducation spécialisée, des concierges, des électriciens, des secrétaires et des éducatrices en service de garde, feront de même.
Devant ce fait, le CSSDA a choisi de fermer ses établissements et de suspendre les cours en devançant une des journées pédagogiques en réserve prévue le 4 juin. Comme le personnel en service de garde fait partie du personnel de soutien, les services de garde ne seront pas non plus offerts le 3 juin. Le 4 juin devient donc une journée régulière de classe avec service de garde.
Dans une lettre signée de la directrice générale Isabelle Gélinas et envoyée aux parents, on explique maximiser ainsi les journées d’enseignement en évitant d’avoir deux journées consécutives d’arrêt de service pour les élèves, et on dit respecter le nombre requis de 180 jours de classe prévus au régime pédagogique. La situation évite également aux enseignants, aux parents et aux élèves de franchir les lignes de piquetage.
Des emplois essentiels, selon les syndicats
Pour Julie Tassé, présidente du SPPLRN, la fermeture des écoles, bien que ce n’était pas ce qu’elle souhaitait, illustre combien celles-ci ne peuvent pas fonctionner sans le personnel de soutien. « Une école n’est pas seulement représentée par des enseignants. Enlever une secrétaire, une orthophoniste ou un orthopédagogue [crée un manque]. C’est là qu’on peut voir que tout le monde a sa place et son importance, dit-elle. On est content pour les enseignants qu’ils aient signé une entente collective, mais il est temps que le gouvernement comprenne que les professionnels ont aussi un rôle primordial dans les écoles. »
Selon Pierre-Olivier Brisebois, de la section locale 2057 du SCFP, ce caractère indispensable prend tout son sens lorsqu’on pense aux éducatrices en service de garde, dont l’absence aura un impact direct sur les parents le 3 juin. « Elles ont été les premières à répondre présentes en début de pandémie pour offrir des services de garde d’urgence pour les travailleurs essentiels. Elles se sont revirées de bord pour donner ce service et le gouvernement ne reconnaît pas leur travail à sa juste valeur. C’est déplorable », dénonce-t-il.
Mme Tassé est d’avis que des services de première qualité en milieu scolaire passent par un meilleur salaire, principalement pour accroître l’attractivité du réseau pour les professionnels. « C’est une augmentation salariale de 2 % qu’on demande pour suivre le coût de la vie. C’est pas mal le nerf de la guerre », expose-t-elle en conclusion.
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