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02 juin 2021

Stéphane Fortier - sfortier@medialo.ca

La couronne nord, grande oubliée du REM

0321rem

©courtoisie

Les porte-paroles de la TPÉCN devant la gare de Mascouche, soit Marlene Cordato, mairesse de Boisbriand, Chantal Deschamps, mairesse de Repentigny, Marc-André Plante, maire de Terrebonne, Denis Martin, maire de Deux-Montagnes, et Guillaume Tremblay, maire de Mascouche.

Des élus de la couronne nord de Montréal, plus précisément ceux de Repentigny, de Mascouche, de Terrebonne, de Boisbriand et de Deux-Montagnes, ont exprimé, le 1er juin, leur vive déception à la suite du dévoilement de la phase 2 du Réseau express métropolitain (REM), un tracé qui les oublie totalement.

Pour les élus, les 616 000 habitants des 5 MRC de la couronne nord méritaient que le gouvernement du Québec et la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) leur montrent beaucoup plus de considération. « Au sein de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), nous sommes le deuxième secteur le plus en croissance, tant sur le plan économique que sur le plan démographique, a lancé d’entrée de jeu la présidente de la Table des préfets et des élus de la couronne nord (TPÉCN), Chantal Deschamps. Mais nous sommes les champions de l’auto en solo. L’offre de transport n’est pas adéquate actuellement et les besoins sont urgents. La CDPQ Infra prévoit arrêter le réseau du REM à Pointe-aux-Trembles, à 1,1 km de Repentigny, d’une part, et au centre de Laval, aux limites de Boisbriand, d’autre part. Et nous là-dedans? Et Mascouche? Et Terrebonne? Nous sommes carrément oubliés », dénonce celle qui est aussi mairesse de Repentigny.

Exiger une meilleure offre de transport

La TPÉCN demande un prolongement du REM de l’Est suivant le tracé vers la gare de Mascouche en utilisant l’emprise ferroviaire d’exo (en remplacement du train de Mascouche). Pourtant, aucun des tracés considérés par la CDPQ Infra ne correspond à la demande de la couronne nord.  

La TPÉCN critique vertement l’attitude de la CDPQ Infra, qui, dit-elle, refuse de réaliser une étude crédible, sérieuse et transparente sur le prolongement du REM de l’Est vers la couronne nord et se tourne vers l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) pour que celle-ci prenne le relais et amorce la préparation d’un dossier d’opportunité pour ce projet.

Solidarité des maires moulinois

Le maire de Mascouche, Guillaume Tremblay, abonde en ce sens. « Allons-nous assister à l’arrêt de mort de la ligne de Mascouche? Elle est déjà moribonde avec les travaux de la phase 1 du REM, dénonce M. Tremblay. La pandémie a entraîné la mise en place du télétravail à grande échelle et la diminution des déplacements vers le centre-ville. Après toute l’énergie investie dans notre train de banlieue, sommes-nous vraiment prêts à ce que cette infrastructure ne serve qu’à rabattre les usagers vers le REM dans l’est de Montréal? »

« Il est incompréhensible de statuer sur le terminus du REM à Pointe-aux-Trembles, soit à moins de 5 km du territoire de la couronne nord, sans même considérer sérieusement les opportunités de prolongement dans notre secteur. L’absence totale de perspective métropolitaine dans un tel investissement met grandement en danger le développement de la CMM et perpétue l’absence de considération des intérêts de nos usagers dans la réflexion sur le transport collectif. Comme d’habitude, les citoyens de la couronne nord sont les grands oubliés du développement métropolitain », commente de son côté le maire de Terrebonne, Marc-André Plante, déplorant l’impasse qui prévaut avec la CDPQ. « Nous sentons une certaine forme d’intransigeance de la part de la Caisse », s’empresse-t-il d’ajouter.

M. Plante, comme ses collèges de la couronne nord, demande que soit préparé un dossier d’opportunité sérieux et crédible. « Que le train de banlieue soit remplacé par le REM. Il devient urgent que notre demande soit entendue, mais on ne nous prend pas au sérieux », insiste-t-il.

Rappelons que depuis l’annonce par la CDPQ Infra et le gouvernement du Québec du projet de prolongement du REM vers l’est et le nord de Montréal au coût estimé de 10 G$, plusieurs échanges et rencontres ont eu lieu entre les représentants de la TPÉCN et les autres acteurs de l’écosystème du transport en commun pour que la Table réitère ses demandes. 

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