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16 juin 2021

Stéphane Fortier - sfortier@medialo.ca

Des familles peu présentées, mais essentielles

0221accueil

©courtoisie

Renée Desnoyers est famille d’accueil depuis 23 ans et a présentement la charge de neuf enfants.

Les familles d’accueil jouent un rôle majeur dans la communauté, le mois de mai leur étant d’ailleurs dédié. C’est à cette occasion que La Revue a décidé de s’entretenir avec la Terrebonnienne Renée Desnoyers, mère de famille d’accueil de neuf enfants.

Renée Desnoyers est famille d’accueil depuis 23 ans et actuellement, elle a la charge, avec son conjoint, de neuf enfants âgés de 5 à 11 ans. Sur les neuf, elle en adopté deux (deux garçons de 4 et 10 ans), et les sept autres, trois garçons et quatre filles, lui ont été confiés par la Direction de la protection de la jeunesse.

C’est son désir d’avoir davantage d’enfants qui a motivé la Terrebonnienne à devenir famille d’accueil. « J’ai eu deux enfants (qui sont adultes aujourd’hui), mais pour des raisons de santé, je ne pouvais plus en avoir, alors que j’aurais voulu en avoir plus. Nous avions commencé des démarches pour l’adoption lorsqu’une amie, qui était famille d’accueil, m’a dit qu’il y avait des besoins dans ce domaine. J’ai plongé », raconte-t-elle.

Différents besoins, différentes fragilités

Dans une famille d’accueil, chaque cas est différent parce que les besoins de chacun sont différents. « C’est la raison pour laquelle, par exemple, certains restent plus longtemps en famille d’accueil et d’autres, moins longtemps. Il y a toujours, d’abord et avant tout, une évaluation des besoins des parents et des enfants », explique Mme Desnoyers.

« Je peux vous dire que si les besoins des enfants sont différents, ils sont tous fragiles psychologiquement », précise celle qui a eu à composer avec des enfants ayant une déficience intellectuelle légère ou un trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité. « Mais tous, sans exception, recherchent une sécurité, une stabilité que nous nous faisons un devoir de leur donner. Nous devenons des personnes très significatives pour eux », souligne la mère qui considère les enfants dont elle s’occupe comme un cadeau de la vie.

Une vocation

Pour la DPJ, le problème, et ce, même s’il y a des besoins, n’est pas tant de trouver des familles d’accueil. « C’est de trouver le bon pairage, de confier le ou les enfants à la bonne famille d’accueil qui saura répondre aux besoins spécifiques des enfants. C’est d’ailleurs notre mission », affirme Marie-Noëlle Granger, directrice adjointe de la DPJ de Lanaudière. « Vous savez, c’est une véritable vocation que d’être une famille d’accueil », ajoute-t-elle. Manque-t-il de familles d’accueil? « Nous en avons toujours besoin, mais le recrutement va bien. Actuellement, on en compte une trentaine en phase d’analyse. Bien sûr, pour des raisons démographiques, on en a un peu plus dans le sud de Lanaudière », fait-elle remarquer.

Il va sans dire que le processus de sélection est des plus rigoureux. « Comme, depuis quelques années, on voit un alourdissement des problématiques chez les enfants, il faut que la famille d’accueil soit bien préparée, bien formée par nos équipes », indique Mme Granger.

Bien sûr, toutes les familles d’accueil n’ont pas la charge de neuf enfants comme Renée Desnoyers. « Cela commence généralement avec un enfant et c’est réévalué. Si la famille peut en prendre plus, c’est après une bonne analyse qu’on peut lui en accorder », nous dit Marie-Noëlle Granger.

300 familles d’accueil dans Lanaudière

Dans la région de Lanaudière, on compte environ 300 familles d’accueil, lesquelles sont choisies par la Direction de la protection de la jeunesse. Celle-ci intervient auprès d’un enfant et de ses parents, dans l’intérêt de l’enfant et dans le respect de ses droits. Son intervention doit viser à mettre fin à la situation qui compromet la sécurité ou le développement de l’enfant et à éviter que cette situation se reproduise.

Le DPJ intervient principalement dans les situations où un enfant est abandonné, victime de négligence, victime de mauvais traitements psychologiques, d’abus sexuels, d’abus physiques, aux prises avec des troubles de comportement sérieux, exposé à un risque sérieux d’être victime de négligence, d’abus sexuels ou d’abus physiques.

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