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30 juin 2021

Gilles Bordonado - redactionlarevue@medialo.ca

Des solutions existent à la pénurie de main-d’œuvre

LE REFLET ÉCONOMIQUE - SPÉCIAL EMPLOI 2021

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Parmi les solutions au manque de main-d’œuvre figurent l’automatisation et la robotisation.

Pour Pierre Daviault, directeur du service de développement économique et touristique de la MRC Les Moulins, la pénurie de main-d’œuvre n’est pas chose simple. Les considérations sont nombreuses. Tour d’horizon d’une situation qui touche la MRC Les Moulins de plein fouet.

Parmi les faits expliquant ce problème, le directeur note le vieillissement de la population qui n’est plus compensé par l’accroissement de celle-ci. « Avec la densification, nous limitons les effets négatifs des prises de retraite, mais nous ne sommes plus dans un taux de remplacement de un pour un. Il y a plus de gens qui partent que de gens qui arrivent », remarque le directeur.

Parmi les solutions, il soulève la révision des processus de production pour rendre la fabrication de biens plus fluide, un facteur d’autant plus important que la consommation est au rendez-vous avec la fin de la pandémie. Malgré les pertes d’emplois, moins grandes ici qu’ailleurs, les gens ont de l’argent à dépenser. « Les gens ont cessé de voyager, ont réduit leurs sorties dans les restaurants en particulier, et avec les aides gouvernementales, certains ont plus d’argent disponible qu’avant la pandémie », de rapporter M. Daviault, qui nuance le tout en expliquant que pour d’autres, la situation a été plus difficile.

L’automatisation et la robotisation, qui se vivent « sans perte d’emplois, au contraire », sont des solutions prônées par Québec par des crédits d’impôts et divers soutiens financiers. Deux entreprises d’ici ont d’ailleurs opté pour ce type d’optimisation avec succès : Usinage Laurentides et Nita Équipements.

Alors que l’approvisionnement international en Chine ou au Mexique est remis en question, l’apport de main-d’œuvre internationale offre de belles promesses, juge le directeur, mais il est exigeant pour les arrivants qui doivent apprendre une nouvelle langue et voir tous les membres d’une famille s’intégrer à la société québécoise. M. Daviault félicite le rôle d’un organisme comme AMINATE dans ce sens et les exemples d’intégration éloquents chez Structures XL et Tergel.

Le prolongement des mesures incitant les travailleurs expérimentés à demeurer en emploi offre par ailleurs de belles promesses. Il en va de même avec le développement de plateaux de travail pour personnes avec certains handicaps ou limitations à l’emploi. M. Daviault cite quelques exemples à succès chez ASM Rembourrage, Positech Innovation et Équipements de gardiens de but Michel Lefebvre.

D’autres facteurs favorisent la création d’emplois, dont l’accès à des transports collectifs plus généreux. Le directeur cite le développement d’un taxibus par exo pour desservir de nombreux employés œuvrant chez Concept SGA.

Et il y a les fameux navetteurs, ces résidents d’ici qui nous quittent tous les matins pour gagner leur vie en ville. Même si c’est moins vrai avec le télétravail, ces gens auraient tout à gagner à demeurer ici : « Ce qui est encourageant, c’est que les jeunes misent plus sur la qualité de vie et sont donc plus réceptifs à travailler près de chez eux, d’autant plus que les salaires sont équivalents à ceux offerts à Montréal. »

D’ailleurs, les acteurs économiques de Lanaudière courtiseront activement cette abondante main-d’œuvre au cours des deux prochaines années : « Ce sont 57 % des Moulinois, soit 60 000 personnes, qui travaillent ailleurs. On doit absolument les convaincre de rester parmi nous », de conclure M. Daviault.

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