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14 juillet 2021

Stéphane Fortier - sfortier@medialo.ca

Le prix des propriétés continue de grimper

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©Stéphane Fortier - La Revue

On accuse souvent la pandémie d’avoir causé bien des problèmes dans diverses sphères de l’économie et dans la société en général. Or, dans le cas de l’immobilier, c’est assez flagrant, selon les courtiers consultés.

Au cours des dernières années, les prix du marché immobilier ont subi une hausse vertigineuse dans la région comme ailleurs au Québec, et la pandémie n’a rien fait pour ralentir ce phénomène de surenchère, bien au contraire.   

Aux dires des courtiers immobiliers que La Revue a consultés, des maisons qui se vendaient 250 000 $ il n’y a pas si longtemps peuvent maintenant trouver preneur pour plus de 400 000 $. Il y a quelques années, les acheteurs négociaient les prix à la baisse pour acquérir une propriété. Maintenant, c’est le contraire qui se produit. Des courtiers offrent des maisons à meilleur marché dans le but d’attirer des offres d’achat. Par exemple, une maison d’une valeur de 400 000 $ est mise sur le marché à 350 000 $, et au bout du compte, les acheteurs potentiels sont si nombreux que le prix gonfle facilement à 450 000 $.

Conséquences de la COVID

On accuse souvent la pandémie d’avoir causé bien des problèmes dans diverses sphères de l’économie et dans la société en général. Or, dans le cas de l’immobilier, c’est assez flagrant. « Depuis 2019, le marché de l’immobilier est en surchauffe, mais quand est arrivée la COVID, ç’a été la folie furieuse, les gens se précipitaient sur l’immobilier », nous dit d’entrée de jeu Renaud Thibault, président de RE/MAX D’ICI. Selon lui, les règles sanitaires entraînant le télétravail ont changé la donne. « Imaginez un couple dans un 4 ½ en télétravail, avec deux enfants faisant l’école à distance. Le manque d’espace est évident, et beaucoup se sont mis à chercher une propriété. Ajoutez à ça qu’en voyant ce qui se passait dans les résidences de personnes âgées, beaucoup d’aînés propriétaires d’une maison ont décidé de garder leur propriété au lieu de la vendre et de s’installer dans une résidence. Tout cela a contribué à créer une rareté sur le marché », explique-t-il.

« Les baby-boomers restent propriétaires plus longtemps, renchérit Christiane Lavoie, courtier immobilier chez groupe sutton - synergie. Et les taux d’intérêt sont restés bas pendant ce temps. »

Même ce qui était le plus abordable, en matière de propriétés, il y a quelques années, est devenu moins accessible. « Il est difficile de trouver un condo en bas de 250 000 $ de nos jours », fait remarquer Marie-Ève Grenon, de Proprio Direct.  

Des courtiers épuisés

Dans le secteur La Plaine, Renaud Thibault raconte qu’un jumelé a été mis en vente à 299 000 $. Il y a eu 53 promesses d’achat et il s’est finalement vendu pour 460 000 $. Autant de visites impliquent que les courtiers doivent revoir leur organisation. « On parle souvent de visites aux 15 minutes tellement il y a d’acheteurs potentiels pour certaines propriétés », révèle Christiane Lavoie. La situation actuelle peut se révéler fructueuse pour les courtiers et les vendeurs, mais il y a un prix à payer. « Tant les courtiers que les vendeurs vivent beaucoup de stress. Il peut y avoir de 60 à 80 visiteurs pour une seule maison », ajoute M. Thibault.          

Et pour l’avenir? « Il y aura une accalmie en ce qui a trait aux transactions, mais les prix vont rester élevés », croit le président de RE/MAX D’ICI. « On sent une certaine lassitude des acheteurs sur le marché. Il n’y a pas tant d’acheteurs qui ont les reins assez solides pour composer avec une telle surenchère », indique Mme Lavoie. Elle pense que cette tendance ralentira au cours des prochains mois et que les taux hypothécaires augmenteront. « Les gens ne pourront plus absorber une telle flambée », juge-t-elle.   

Marie-Ève Grenon, de son côté, déplore le fait que l’accès à la propriété demeurera difficile pour les jeunes couples. « Ça m’attriste. Et la rareté se poursuit. Ceux qui vont vendre seront ceux qui n’auront pas le choix de vendre. Tout ce qui se passe depuis près de deux ans frappe l’imaginaire et la rareté va se poursuivre », conclut-elle.    

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