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20 juillet 2021

Pénélope Clermont - pclermont@lexismedia.ca

Réflexion entourant les requêtes en circulation

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©Photo archives

La Ville de Terrebonne étudie présentement ses façons de faire en matière de requêtes en circulation de la part des citoyens.

Devant une hausse importante des requêtes en circulation formulées par les citoyens et les délais de traitement de celles-ci, la Ville de Terrebonne évalue présentement ses façons de faire et envisage d’abolir le comité de circulation qui les étudie pour créer un comité technique de circulation. Un processus qui arrive au moment même où l’opposition s’attaquait à cette question.

Gestion de la croissance des requêtes de circulation, nombreuses portes d’entrée des requêtes, lourdeur des ordres du jour du comité de circulation, durée des réunions, suivi des requêtes et retour auprès des citoyens requérants ainsi que des élus de l’opposition et des conseillers indépendants, implication des élus dans le processus de traitement des requêtes et cheminement des recommandations au comité exécutif sont les principaux enjeux soulevés dans un rapport commandé en 2020 par le comité exécutif de la Ville, rapport qui a été déposé à la séance du conseil municipal du 5 juillet.

« La demande venait des élus qui souhaitaient qu’on améliore le service aux citoyens, a par après nuancé le maire Marc-André Plante. La gestion du comité de circulation comporte beaucoup trop de "technique" versus des prises de décisions. Il faut que des analyses soient faites en amont pour des prises de décisions plus rapides. »

C’est ainsi que la Ville avait mandaté le coordonnateur aux affaires publiques et sociales de réaliser un rapport, l’Analyse comparative sur le traitement des requêtes de circulation dans les grandes villes du Québec, et de formuler des recommandations sur les meilleures pratiques. Les villes étudiées sont Gatineau, Laval, Longueuil, Trois-Rivières et Sherbrooke.

Soulignons qu’en 2020, 350 nouvelles requêtes de circulation ont été analysées par le comité de circulation et 212 ont fait l’objet de recommandations au comité exécutif. Ces demandes peuvent concerner autant un corridor scolaire qu’une limite de vitesse, un nouvel arrêt, un stationnement et bien plus. En séance du conseil, le conseiller Éric Fortin, qui siège au comité, a fait savoir que ce dernier a connu une hausse de requêtes de l’ordre de 300 % comparativement à l’administration précédente.

Recommandations de la direction générale

Après avoir pris connaissance du rapport, la direction générale a formulé ses propres recommandations au comité exécutif, parmi lesquelles on retrouve la création du comité technique de circulation, mais aussi la proposition de centraliser les requêtes de circulation vers un logiciel de gestion des requêtes citoyennes (CRM), une forme de guichet unique qui limiterait la multiplication des portes d’entrée de ces demandes. On suggère aussi de « s’assurer que les ressources humaines nécessaires soient consacrées au bon fonctionnement du comité technique de circulation » afin d’accorder plus de temps aux dossiers. Un message d’alerte serait aussi généré automatiquement par le système de requêtes pour éviter un délai déraisonnable de leur traitement et enfin, on informerait systématiquement les conseillers municipaux des recommandations touchant leur quartier avant leur dépôt au comité exécutif.

Par ailleurs, la direction générale recommande que le comité technique de circulation soit composé de représentant des directions du génie et de l’environnement, de la police, des travaux publics et, occasionnellement, de l’urbanisme. C’est donc dire qu’aucun élu ne ferait partie de ce comité.

Ce dernier aspect fait dans une certaine mesure écho à une des recommandations du rapport invitant à « évaluer la pertinence [pour les] membres du personnel politique [de] prendre part aux réunions du comité de circulation ». Une pratique jusqu’ici adoptée localement, mais qu’on ne voit essentiellement pas ailleurs.

Un comité partisan?

La refonte du processus viendrait par ailleurs répondre à un reproche formulé par Robert Morin à la séance du 5 juillet par le biais d’une résolution qui a été battue et qui demandait une réforme du comité de circulation. Le conseiller du Mouvement Terrebonne qui voit d’un bon œil les recommandations de la direction générale avait suggéré que « des intérêts politiques semblent influencer certaines décisions du comité de circulation au détriment des intérêts des citoyens ». Il a entre autres laissé entendre qu’une requête qu’il avait formulée n’avait jamais obtenu de suivi. Une allusion rejetée avec vigueur par le conseiller Serge Gagnon, qui a présidé le comité de circulation : « Les fonctionnaires de la ville traitent ces demandes avant nous et arrivent au comité avec des recommandations à la suite d’analyses sur le terrain », a-t-il défendu. À cela, l’Alliance démocratique Terrebonne a ajouté que « dans le cas d’un refus, […] ce sont les fonctionnaires qui effectuent le retour au demandeur, donc aucune action partisane », suggérant à M. Morin de se tourner vers la direction générale pour obtenir une réponse.

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