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28 juillet 2021

Stéphane Fortier - sfortier@medialo.ca

De jeunes pompiers suivent les traces du père et… travaillent à ses côtés

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©courtoisie

Marc-Antoine, Yves, le père, et Cédrick Landry dans un moment historique.

On a souvent vu des fils ou des filles suivre les traces de leur père ou de leur mère chez les pompiers, mais le fait d’être tous actifs en même temps et, qui plus est, d’avoir l’opportunité de travailler ensemble sur une intervention est beaucoup plus rare.

C’est ce qu’Yves Landry, le père, a vécu avec ses deux fils, Cédrick et Marc-Antoine, tous originaires de Terrebonne, à la fin de mois de mai, alors que les trois sont partis ensemble pour prendre part à la même intervention. Les trois travaillent pour trois casernes différentes, soit Cédrick à Saint-Laurent, Yves à Rivière-des-Prairies et Marc-Antoine à Pointe-aux-Trembles, sur le territoire de la ville de Montréal. « Pour leur faire plaisir, on leur a permis de travailler une journée ensemble à la même caserne, soit la 44 à Rivière-des-Prairies. Et en plus, ils ont été appelés pour une intervention. Quand je les ai vus partir tous les trois ensemble dans le même camion, ça m’a beaucoup émue. C’était un moment exceptionnel », raconte Manon Côté, femme d’Yves et mère des deux jeunes pompiers.      

Passionnés

Yves Landry, âgé de 58 ans, pompier depuis 1976, aurait le droit de prendre sa retraite et pourtant, il ne le fait pas. « J’aime trop ce métier pour l’abandonner pour l’instant, justifie-t-il, lui qui est appelé à conduire ces mastodontes rouges jusqu’aux lieux d’intervention. Ils devront me mettre dehors à 62 ans pour que j’arrête. Et puis, j’ai eu la chance de travailler avec mes deux garçons, ce que je n’aurais pu faire si j’avais été à la retraite. C’est rare qu’un pompier ait la chance de travailler avec ses deux fils. Un, cela se voit souvent, mais deux… », observe-t-il.

Yves Landry assure qu’il n’a jamais eu à pousser ses enfants pour qu’ils suivent ses traces. « Ils me voyaient rentrer à la maison tous les jours toujours de bonne humeur, toujours positif, tout heureux, cela les a toujours impressionnés », relate le pompier. « C’est tout à fait exact. Quand on est jeune et qu’on voit son père conduire un camion de pompiers et être toujours heureux dans son travail, passionné, ça impressionne des petits gars », confirme Cédrick, 29 ans, qui œuvre à la caserne 73 à Saint-Laurent depuis huit mois.

Yves Landry parle aussi avec passion de la camaraderie, de l’esprit de corps qui existe chez les pompiers et fait un lien avec le sport comme le hockey. « Il faut toujours être là pour l’autre. Les pompiers, c’est une confrérie », décrit-il. « Nous, on aime le sport, on a toujours été sportifs, et de voir notre père jouer au hockey, aimer se trouver dans une atmosphère où le travail d’équipe prime avant tout, ça donne le goût de vivre la même chose. Chez les pompiers, on va à la guerre avec un esprit de gang<@$> et il faut se maintenir en forme constamment », affirme Cédrick. Si Yves n’a jamais eu l’ambition de monter en grade, le travail sur le terrain le satisfaisant pleinement, Cédrick est encore indécis sur ce sujet. « Je veux manger du terrain pour l’instant. Avec les années, on verra comment les choses tourneront. Et puis, c’est un métier passionnant. Il n’y a jamais une intervention qui est semblable. »

Et comment Marc-Antoine a-t-il vécu cette journée avec son père et son frère? « C’est certain que j’étais fier pour mon père et c’est une journée que je n’oublierai jamais. Quand je suis arrivé à la caserne, j’ai vu mon père afficher un grand sourire. Ça voulait tout dire », confie le plus jeune des fils, à 27 ans. Basé à Pointe-aux-Trembles à la caserne 38, Marc-Antoine pratique le métier depuis sept ans. « Mon père est vraiment un modèle pour moi. Il a toujours parlé positivement de son travail. Il m’est arrivé à quelques occasions de travailler à ses côtés le temps d’un remplacement, mais jamais avec lui et Cédrick en même temps », fait-il remarquer.

Pas facile de devenir pompier aujourd’hui

Il fut un temps où une simple formation à l’intérieur d’un cours spécialisé était suffisante pour devenir pompier. « Auparavant, on faisait deux ans à Saint-Maxime et c’était suffisant », rappelle Yves. « Aujourd’hui, ça prend une formation professionnelle (technique) de trois ans au cégep et le métier est très contingenté. Je peux vous dire que j’ai travaillé et bûché fort pour suivre les traces de mon père », assure Cédrick.

De son côté, Marc-Antoine a peut-être connu un parcours moins ardu, mais il est conscient que s’il veut progresser dans son métier, il devra passer par plusieurs étapes d’apprentissages et de tests de toutes sortes.

Les trois pompiers ont vécu un moment inoubliable et le père, quant à lui, a réalisé un beau rêve devant une maman fière de sa petite famille. 

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©courtoisie

« Quand on est jeune et qu’on voit son père conduire un camion de pompiers et être toujours heureux dans son travail, passionné, ça impressionne des petits gars », confirme Cédrick Landry, ici en compagnie de son père, Yves, et de son frère Marc-Antoine.

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