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17 août 2021

Stéphane Fortier - sfortier@medialo.ca

Les porteurs de traditions se racontent à Mascouche

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©Stéphane Fortier

Les porteurs de traditions Lorraine Rinfret, Gérard Morin, Nadine Dansereau et Michel Paradis.

La Société d’histoire de Mascouche, volet de la SODAM, présentait, le 13 août, une nouvelle soirée de Projections du patrimoine vivant avec des porteurs de traditions mascouchois.

Quatre Mascouchois de souche étaient au centre de quatre mini documentaires qui nous ont fait découvrir la forge d’art avec Michel Paradis, la confection de courtepointes en pointes folles avec Lorraine Rinfret, le filage de la laine avec Nadine Dansereau et le câll de danses traditionnelles avec Gérard Morin.

« Le patrimoine vivant est aussi important que toute autre forme de patrimoine. C’est un type dont on parle toutefois moins », indique François Tétreault, agent de développement et coordonnateur du volet Société d’histoire de Mascouche de la SODAM. « Dans ce cas-ci, on parle d’un savoir-faire qui a traversé les générations. Je trouvais important que tout ce beau monde se rencontre », poursuit-il.

Si les projections des soirées précédentes duraient environ cinq minutes chacune, cette fois, les vidéos comptaient 15 minutes. « La réponse du public a été excellente lors des autres projections et les gens étaient prêts à visionner des documentaires plus longs », croit M. Tétreault.  

Pour lui, les porteurs de traditions en général représentent une véritable bibliothèque vivante. « On peut leur poser des questions sur Mascouche, les faire parler de leur époque », dit-il.

De dynamiques porteurs

Nadine Dansereau est fileuse de laine et utilise le rouet, comme nos ancêtres. Enfin, un rouet un peu plus moderne, quand même. « J’ai appris à utiliser le rouet pour faire des démonstrations aux ateliers de mon mari, qui est archéologue, et j’ai montré la technique aux employés de sa firme. Je file et ensuite, je fais le tricot », explique-t-elle.

Lorraine Rinfret se consacre à ce qu’on appelle la pointe folle. « Ça fait 15 ans que j’en fais, de dire celle qui pratique aussi l’art postal. Ma mère en faisait et c’est d’elle que je l’ai appris. C’est sympathique de montrer aux gens que l’on peut recycler n’importe quel morceau de tissu et j’en ai converti quelques-unes au Cercle de Fermières », nous raconte Lorraine Rinfret.

Entraîner des gens à danser un quadrille, des danses carrées ou des contredanses n’a plus de secret pour le calleur Gérard Morin. « J’ai appris dès le berceau avec mon grand-père et mon père », lance Gérard Morin. Non seulement il a un jour décidé de devenir calleur, mais il a aussi appris à d’autres à le devenir et il a même composé ses propres danses. « Il faut toujours se réinventer dans ce domaine », affirme-t-il. Grâce à Gérard Morin, il existe même une danse qui s’appelle Le quadrille de Mascouche.

Un autre métier qui a perdu des plumes au fil des années, c’est celui de forgeron. Si Michel Paradis a débuté plutôt comme forgeron traditionnel, aujourd’hui, il se considère comme un forgeron artistique. « Hubert Renaud m’a cédé sa boutique de forge. J’avais suivi des cours de soudure. Je crois que j’ai pas mal tout fait dans ce métier », de dire celui qui a démarré son entreprise en 1993. S’il ne ferre plus les chevaux, il se sert tout de même encore d’une enclume et de charbon pour modeler ses objets d’art.     

Initiative de la SODAM avec la participation financière du ministère de la Culture et des Communications du Québec, ces projections, réalisées en collaboration avec l’organisme Art Partage, veulent mettre en valeur le patrimoine vivant par le numérique. Elles se sont déroulées sur la façade de l’église Saint-Henri du 23 juillet au 15 août, à l’exception des 12 et 13 août, alors que les documentaires étaient projetés sur la grange à l’arrière du café-boulange La Bine, sur le chemin Sainte-Marie.

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©Stéphane Fortier - La Revue

Chaque porteur de tradition expliquait son art à l’intérieur d’une vidéo de 15 minutes.

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