Il manque cruellement d’enseignants dans nos écoles

Les écoles souffrent d’un manque d’enseignants, tant au primaire qu’au secondaire.

En ce début d’année scolaire, plusieurs écoles, tant primaires que secondaires, lancent un cri du cœur devant la pénurie d’enseignants.

Sur sa page Facebook, on a même vu l’école secondaire Des Rives à Terrebonne, dans le secteur Lachenaie, publier elle-même la liste de tous les postes et les matières pour lesquels il manque des professeurs en ses murs.

En date du 10 août, pas moins de 16 postes à temps plein étaient à pourvoir dans les écoles de la MRC Les Moulins. « Et le 13 août, il y avait plus de contrats à offrir que de personnes disponibles sur nos listes », révèle Jean-Louis Bray, du Syndicat de l’enseignement de la région des Moulins (SERM). « Actuellement, nous devons utiliser la politique de tolérance d’engagement; autrement dit, nous devons confier des postes à des gens non légalement qualifiés », explique-t-il.

Pour lui, il est clair que le contexte de la pandémie n’a pas aidé, mais le problème existait déjà auparavant. « Depuis trois ans au moins, le recrutement d’enseignants possédant leur brevet d’enseignement est plus difficile », admet M. Bray.

Et aujourd’hui? « Actuellement, sur notre réseau, il reste 110 postes à pourvoir pour des contrats de 20 % à 100 % de tâches, mais les tâches à 100 % se comblent rapidement », nous dit Éric Ladouceur, du Service des communications du Centre de services scolaire des Affluents (CSSDA). L’anglais en général et la musique (au primaire) comptent parmi les matières où les besoins sont plus grands. Au sein du groupe de personnes qui ont été embauchées, on trouve, bien sûr, des tolérances d’engagement. « Nous avons embauché des gens pour les accompagner, les encadrer. Une équipe a été mise sur pied expressément pour cette tâche », explique M. Ladouceur.

La pénurie ne se constate pas uniquement du côté des professeurs. Il manque aussi de chauffeurs d’autobus scolaires. « Les transporteurs éprouvent également des difficultés à en recruter », révèle le porte-parole du CSSDA.

Mesures sanitaires

Au moment d’écrire ces lignes, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, venait d’annoncer de nouvelles mesures sanitaires, dont le port du masque en classe pour les élèves du primaire et du secondaire.

Cette annonce survient alors que la rentrée scolaire est déjà amorcée dans certaines régions. Jean-Louis Bray souhaiterait que, dorénavant, les enseignants sachent à quoi s’en tenir le plus tôt possible si de nouvelles mesures devaient être imposées. « Notre demande insistante au gouvernement est qu’il fasse en sorte de s’organiser un peu d’avance, de ne pas attendre, par exemple au vendredi en fin de journée, pour annoncer les mesures sanitaires qu’il faudra mettre en place le lundi matin. Nous avons besoin d’un minimum de temps pour nous organiser », affirme-t-il.

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