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08 septembre 2021

Stéphane Fortier - sfortier@medialo.ca

Utilisation des pesticides : pas évident de changer les habitudes

1421glyphosate

©courtoisie

Exemple de pelouse mixte exposée au soleil durant la canicule de juin 2020.

Récemment, des citoyens de Laval ont enjoint aux municipalités de réglementer l’utilisation, sur leur territoire, de pesticides du genre Roundup, un glyphosate classé comme étant un agent probablement cancérigène pour les humains.

Plusieurs municipalités ont déjà interdit l’application de pesticides chimiques sur les terrains résidentiels. Outre Laval, on pense notamment à Bois-des-Filion, à Boisbriand, à Lorraine. À Mascouche, on n’a pas attendu les récentes récriminations des Lavallois : le comité consultatif en environnement de la Ville a traité le dossier et recommande d’aller de l’avant avec une interdiction. Le Service de l’environnement et du développement durable y est aussi favorable.

Cependant, changer ses façons de faire, cela ne se fait pas « en criant lapin », aux dires du directeur du Service de l’environnement et du développement durable, Pascal Dubé. « Afin de mettre en place une réglementation plus sévère, il faut assurer un suivi accentué sur le terrain. Ainsi, la Ville de Mascouche devra attribuer plus de ressources humaines à ce dossier, par exemple avec des embauches temporaires », mentionne M. Dubé, indiquant qu’un tel processus engendre des coûts importants.   

Solutions de rechange

Pour Pascal Dubé, il ne fait aucun doute que l’alternative au glyphosate est toute trouvée. « Il y en a plein, mais nous avons expérimenté les semis mixtes gazon-trèfle blanc sur les parcelles les plus endommagées et ensoleillées, et les résultats ont été significatifs. Cette solution nous montre que les pelouses mixtes offrent une excellente tolérance aux rigueurs de l’hiver et surtout, à la sécheresse, et qu’elles nécessitent moins d’arrosage, donc génèrent une économie certaine en matière de consommation d’eau. Une recommandation en ce sens sera faite au conseil pour 2022 ou 2023 », révèle M. Dubé.

Utilisation limitée

À Terrebonne, le glyphosate est encore utilisé, mais dans des cas extrêmement spécifiques. « Nous n’utilisons le glyphosate que pour le contrôle du phragmite, couramment appelé roseau commun, une espèce exotique envahissante », précise Marie Eve Courchesne, conseillère en communication. L’élimination du phragmite vise à permettre à la biodiversité naturelle de reprendre son cours normal. À ce jour, à Terrebonne, le contrôle du phragmite se fait principalement dans le parc de conservation du ruisseau de Feu et le Corridor de biodiversité. « Comme ce sont des milieux naturels protégés, il est important de les traiter en priorité pour en préserver la richesse écologique et la biodiversité. [Le glyphosate] n’est donc pas utilisé de façon systématique et toujours en combinaison avec d’autres méthodes comme les plantations sur membrane, les coupes répétées, les coupes sous l’eau et le pliage », explique Mme Courchesne avant de préciser qu’à court terme, la Ville n’envisage pas de bannir l’utilisation du glyphosate, puisque pour l’instant, il n’existe selon elle aucune alternative à cette solution de dernier recours pour le contrôle du phragmite.

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