13 octobre 2021

Gilles Bordonado - redactionlarevue@medialo.ca

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©archives - La Revue

La montée Masson, non loin de la croisée du boulevard Mascouche, au début des années 1990.

Avant l’avènement de l’autoroute 25, construite dans les années 1960, la montée Masson n’est qu’une partie de cette longue route qui permet alors aux Montréalais d’accéder à Laval et à la Rive-Nord.

Ainsi, la route 125 – ou route 18 pour les anciens – prend sa source au sud sur la rue Sherbrooke et se prolonge sur 133 km… du boulevard Pie-IX jusqu’à Saint-Donat dans Lanaudière. C’est un accès privilégié vers Montréal, mais aussi la porte d’entrée des villégiateurs désirant profiter de la nature et des grands espaces de notre région.

Rien de très surprenant à ce que la montée Masson à Mascouche réponde d’une certaine manière à ces besoins. Ainsi, la 18 donne accès au site de villégiature du lac Henri, par le biais de la rue Lapointe, et à ses chalets, à des ranchs et aux services de loisirs de chez Hervé. La SODAM a produit une brochure d’interprétation qui rappelle l’histoire de ce site qui disposait d’une cabane à sucre, de sentiers équestres et de pistes de motoneige, d’un lac et d’une plage, et même d’un remonte-pente pour faire du ski!

Si quelques commerces s’implantent peu à peu sur les abords de la montée Masson, dont les Terrasses Mascouche, le Poulet Nouveau et Bélanger Volkswagen, c’est le lancement des travaux d’élargissement à quatre voies de la montée Masson, avec le début des travaux d’assainissement des eaux, qui permettra de confirmer le changement de mission de cette artère.

La vision du maire Richard Marcotte allait se confirmer. Nouveau boulevard urbain, la montée Masson prend son envol. Quelques investissements lancent le bal au milieu des années 1990, tous en provenance d’investisseurs locaux : Brien Sport de la famille Hamon, Plomberium de la famille Proulx, Vitrerie AD de la famille Morency, la Caisse Desjardins Le Manoir et bien sûr, RONA L’entrepôt de la famille Brien. Ce commerce de grande surface permettra à Ivanhoé, qui avait fait l’acquisition des terrains des décennies avant à l’intersection des autoroutes 25 et 640, de lancer un mégacentre, nouveau mode de commercialisation au détail en Amérique du Nord. Suivront Walmart, Bureau en gros, Future Shop, l’Aubainerie, McDonald’s et une pléiade de commerces, de banques et de restaurants de grandes chaînes québécoises, canadiennes ou américaines. Cela créera des milliers d’emplois dans le commerce de détail. S’y grefferont peu à peu de très nombreux complexes d’habitations répondant aux besoins des Mascouchois, nouveaux et anciens.

Grâce à la montée Masson, la Ville de Mascouche s’est donc donné un cœur commercial desservant ses citoyens comme ceux des villes voisines.

Sources : « Ranch chez Hervé », SODAM, 1997; MARTEL, Claude. Diverses chroniques « Brin d’histoire », La Revue; « Sophie Masson » et « Route 125 » sur Wikipédia; souvenirs de l’auteur.