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10 novembre 2021

Gilles Bordonado - redactionlarevue@medialo.ca

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ANALYSE

Gilles Bordonado

Gilles Bordonado, éditeur et directeur du développement des affaires de La Revue.

Je lisais l’article de mon collègue Jean-Marc Gilbert, qui relayait les propos de Marc-André Plante, et je me disais que la politique est bien ingrate.

Politiquement, je l’ai déjà écrit ici, dans mes chroniques, l’Alliance démocratique Terrebonne (ADT) a pris quelques mauvaises décisions et celles-ci lui auront coûté le pouvoir et lui auront fait subir une défaite humiliante.

Des quatre ans de l’administration Plante, certains retiendront essentiellement les mauvais coups : la gestion discutable des ressources humaines, l’attitude de certains membres de l’équipe au pouvoir et de la garde rapprochée, des propos malheureux et les hausses de taxes de début de mandat. Dans la défaite, le chef passe dans le tordeur pour les fautes, qu’elles soient les siennes ou celles des autres. C’est ainsi dans le sport, les affaires et en politique.

Le bilan de l’ADT n’est pas que négatif. Marc-André Plante a raison de souligner ses bons coups, dont l'élaboration d’un plan stratégique, l’ajout d’un huitième parc industriel, la réfection tant attendue du chemin Gascon, la transformation du Vieux-Terrebonne l’été, l’amélioration de plusieurs infrastructures municipales, et la mise en place d’une politique de gestion de la dette et de bien d’autres politiques méritant un dépoussiérage sérieux après la fin de règne de Jean-Marc Robitaille. L’administration Plante a administré et elle l’a fait généralement de belle façon, car vous vous disiez à 60 % satisfaits de son travail selon le sondage Léger rendu public par La Revue il y a quelques semaines.

Toutefois, on ne vote pas pour un conseiller ou un maire que pour sa bonne gestion des affaires publiques, comme on ne vote pas que pour un bon parlementaire à l’Assemblée nationale du Québec ou à la Chambre des communes à Ottawa. On vote aussi pour un certain nombre de qualités humaines que l’on perçoit chez le politicien, son caractère sympathique, l’image qu’il projette, son ouverture aux gens, son écoute, sa connaissance du milieu et sa capacité d’unifier, des qualités dans lesquelles excelle Mathieu Traversy, qui est, de surcroît, un orateur extrêmement doué et un politicien respecté. Notre nouveau maire ne brillera pas que pour ces qualités, sinon vous ne l’auriez pas choisi. Il a une volonté de fer, une solide équipe et un programme ambitieux que son équipe et lui ont bien l’intention de mener à terme, et ils ont les coudées franches pour ce faire.

En 2017, Terrebonne avait besoin de redorer son image et de donner un coup de barre sérieux sur le plan administratif. L’ADT a livré une partie de la marchandise. Mais Terrebonne avait besoin de plus. Il lui fallait mobiliser ses employés, ses organismes et ses citoyens en direction d’un avenir collectif plus ouvert. Ça prend, à Terrebonne, plus de décentralisation, plus de convergence des énergies, plus de consultation, plus d’ouverture, ce que semblent offrir Mathieu Traversy et son équipe. La volonté de changement était forte. Elle s’est exprimée avec force.

L’ADT et son chef méritaient-ils une telle dégelée? Peut-être pas. Mais, comme dans le sport, qu’on perde 4-3 ou 16-0, le résultat est le même. Une chose est certaine, Marc-André Plante ne méritait pas les nombreuses attaques personnelles qu’il a subies sur Facebook. Clairement, des gens ont dépassé les bornes. Je lui souhaite le meilleur pour l’avenir, comme aux autres élus qui ont été défaits. Servir le public est bien ingrat. Ils ont droit à toute mon admiration.

En terminant, je félicite Mathieu Traversy et son équipe, comme son collègue Guillaume Tremblay et ses conseillers, de leurs victoires éclatantes. Ces deux amis dans la vie permettront à nos deux villes de progresser et d’unir encore plus leurs forces. 

Un mot en terminant sur Vision Démocratique Mascouche et son chef, qui paraissent au diapason des citoyens de cette ville. À l’écoute, le maire Tremblay et sa formation ont mis de l’avant des priorités qui font écho aux attentes des citoyens. Forte de cinq femmes et de cinq nouveaux élus, cette administration a su incarner le changement tant attendu.

Maintenant, mesdames et messieurs, au travail! Soyez dignes du mandat et de la confiance hors du commun que vous ont donnés les électeurs.

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