24 novembre 2021

Valérie Maynard - vmaynard@lexismedia.ca

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Benoit Renaud et Erik Yelle, dirigeants de Prolav, posent ici devant la nouvelle applicatrice d’étiquettes NITA, conçue et fabriquée à Terrebonne, une belle mise en commun des ressources de la région.

Le président des Savons Prolav, Erik Yelle, et Benoit Renaud, vice-président aux ventes et trésorier, dirigent cette entreprise avec grand succès.

Les deux entrepreneurs mettent en branle un plan de croissance aux visées canadiennes et internationales à partir de leur toute nouvelle usine de 30 000 pieds carrés sise dans le parc industriel 640 Ouest, un investissement de 4 M$. Leader québécois incontesté des produits de nettoyage domestiques biodégradables, les Savons Prolav ont connu une croissance annualisée de 15 % depuis 2016. Et de 2019 à 2020, la croissance a été de 41 %.

« Notre plan se déroule comme imaginé. En 2019, nous avons acquis la compagnie et en 2020, nous l’avons déménagée de Laval à Terrebonne, ce qui nous a permis de quadrupler notre superficie de production et d’entreposage. Nous investissons maintenant dans de nouveaux équipements à la fine pointe de la technologie et sommes en mesure de répondre à la demande internationale », indique M. Yelle.

« Sans compter que la pandémie a accéléré la demande pour les produits nettoyants. Le détergent à lessive, le liquide à vaisselle et les pastilles à lave-vaisselle représentent 95 % des ventes de la marque Biovert », soutient son associé, Benoit Renaud.

Expansion et exportation

Les deux propriétaires jugent que l’avenir de Prolav passe par la conquête de nouveaux marchés, une étape déjà amorcée au Canada. Actuellement, l’entreprise vend 85 % de ses produits dans de grands commerces de détail au Québec et 15 %, ailleurs au pays.

En 2022, ils espèrent percer à l’internationale. « Nous visons les États-Unis, l’Amérique du Sud, l’Asie et même l’Europe », énumère M. Yelle. D’ailleurs, la vente de produits Biovert a déjà débuté aux Philippines, en Chine et en Corée du Sud.

Délais de livraison et rareté de la main-d’œuvre

Ces prochains mois, la firme fera face à certains défis engendrés par la pandémie, dont de longs délais de livraison de certains équipements. « Nous allons devoir attendre nos équipements, mais une fois qu’ils seront arrivés et installés, nous allons probablement rouler deux lignes de production à la fois, ce qui va nous permettre d’augmenter nos volumes de production », souhaite M. Yelle.

L’autre défi à relever sera celui de l’embauche, dans un contexte de rareté de la main-d’œuvre. Les entrepreneurs prévoient que de nouveaux employés viendront se greffer à la quinzaine de personnes déjà en place. Si aucun chiffre n’est avancé quant aux besoins en personnel, l’entreprise, qui disposera bientôt d’une deuxième ligne de production, sait qu’elle devra compter sur davantage de travailleurs.  

Même s’ils prospectent le marché international, les dirigeants de Prolav profiteront de la prochaine année pour évaluer les marchés industriel et institutionnel au Québec. « Nous allons sonder les marchés scolaire, hospitalier et des résidences pour personnes âgées pour voir s’il n’y aurait pas une place pour nos produits », confie M. Renaud. « Nous allons aussi analyser l’intérêt de certains pour des produits de marques privées. Bientôt, nous aurons une plus grande capacité de production et nous pourrons aller au bout de nos possibilités », conclut M. Yelle.