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25 janvier 2022

Stéphane Fortier - sfortier@medialo.ca

Les étudiants en Techniques de travail social discriminés

SELON DES ENSEIGNANTES

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Les élèves des Techniques de travail social du Cégep à Terrebonne n’ont pas droit aux bourses Perspective Québec, une injustice selon les enseignantes Nancy Lemay et Joëlle Champoux-Bouchard.

La Terrebonnienne Nancy Lemay a décidé de monter aux barricades contre la discrimination dont sont victimes les étudiants en Techniques de travail social (TTS), d’autant que, dans ce domaine, il subsiste une pénurie de main-d’œuvre difficile à pallier.

Il y a quelques semaines, le gouvernement Legault, par la bouche de la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, annonçait une de ses mesures phares pour contrer la pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs d’activités, le programme de bourses Perspective Québec. Le programme vise à identifier des secteurs en difficulté en raison de la pénurie et à offrir des bourses de 1 500 $ par session aux étudiants de niveau collégial qui choisiraient d’étudier dans un de ces secteurs. « Le problème, c’est que le programme de Techniques de travail social en a été exclu », s’enflamme Nancy Lemay, qui est professeure au Département de travail social au Cégep Marie-Victorin et membre du Regroupement des enseignantes et enseignants de collèges en travail social du Québec. La raison? « Principalement parce que les techniciens en travail social ne sont chapeautés par aucun ordre professionnel, contrairement aux travailleurs sociaux qui sont titulaires d’un baccalauréat ou d’une maîtrise », explique Mme Lemay avant d’annoncer qu’une pétition sera déposée à l’Assemblée nationale.

Pénurie de main-d’œuvre

La pénurie de main-d'oeuvre en travail social touche tous les secteurs, particulièrement le milieu communautaire et les services offerts aux femmes. « C’est pire depuis le début de la pandémie. De plus en plus, les intervenantes en travail social doivent travailler la fin de semaine. Dans les centres jeunesse, elles sont épuisées. Mes finissantes sont énormément sollicitées, et ce, bien avant la fin de leur stage », révèle Mme Lemay.

L’autre problème, c’est que seulement une cinquantaine de diplômés sortent des cégeps chaque année dans ce domaine. « Nous offrons le programme de TTS au Cégep à Terrebonne. C’est un programme contingenté, ce qui signifie qu’il est fermé après le premier tour [de la période d’admission]. Nous recevons plus de demandes que le nombre de places disponibles. Quant aux bourses, aucun de nos programmes ne s’y qualifie », nous dit Véronik Gravel, conseillère en communication à la constituante de Terrebonne du Cégep régional de Lanaudière.

Pour Joëlle Champoux-Bouchard, enseignante aux TTS au Cégep à Terrebonne, une telle bourse inciterait plus d’étudiants à s’inscrire aux TTS. « Les besoins sont là et ils sont grands. Nous avons une cinquantaine de stagiaires chaque fin d’année et elles sont toutes sollicitées, autant dans le secteur communautaire que dans le milieu de la santé. Tout notre département est d’accord avec les propos de Mme Lemay », commente Mme Champoux-Bouchard.  

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