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02 février 2022

Gilles Bordonado - redactionlarevue@medialo.ca

16 h le week-end

LIBRE OPINION

Gilles Bordonado

Gilles Bordonado, éditeur et directeur du développement des affaires de La Revue.

Les cheveux m’ont dressé sur la tête et les poils m’ont hérissé sur les bras lorsque j’ai lu que la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) réclamait l’abandon du projet de loi 11, qui vise à accroître l’offre de services de première ligne par les médecins de famille.

J’applaudis avec enthousiasme la décision de Québec, qui a déposé ce projet de loi. Plus je vois aller le ministre de la Santé, Christian Dubé, plus je l’apprécie. Il était plus que temps qu’un gouvernement québécois donne un bon coup de pied dans la ruche à miel dans laquelle se complaisent bien des omnipraticiens québécois.

Pour mémoire, rappelons que Québec avait décidé, dans les années 1970, de doter toutes les régions de la province de CLSC qui offraient des services de consultation médicale 7 jours sur 7, et ce, 24 heures sur 24.

Peu à peu, tous ces services publics de première ligne ont été privatisés. Ils allaient passer entre les mains de cliniques propriétés de médecins omnipraticiens à leur compte, mais payés avec de l’argent public. Sauf que les services promis au début de cette privatisation ne se sont pas matérialisés comme ça devait être le cas.

Après un rapide survol des principales cliniques médicales de Terrebonne et de Mascouche, on remarque que le service de consultation de première ligne est offert 7 jours sur 7, mais on est bien loin du service 24 sur 24 promis. Du lundi au vendredi, les cliniques ferment à 20 h 30 et au plus tard à 21 h. Il y en a même une qui ferme à 16 h le vendredi. Quant aux services d’urgence du week-end, les cliniques ferment, selon les cas, à 13 h et au plus tard à 16 h. Il est clair que la situation actuelle ne peut plus durer. Les choses doivent changer.  

Il est anormal que les patients doivent embourber nos hôpitaux le soir et la nuit la semaine et pendant une bonne partie de la journée les week-ends. Ce n’était pas l’entente préalable. Et je ne parle pas ici de l’impossibilité, certains jours, d’avoir un rendez-vous avec son médecin de famille ou un médecin tout court. Et je ne parle pas de ceux qui n’ont pas de médecins de famille du tout!

Je ne nie pas l’excellence des services offerts par nos médecins omnipraticiens. Ce sont des professionnels de très haute qualité. Je ne nie pas non plus qu’il puisse y avoir un problème de pénurie de main-d’œuvre, que certains omnipraticiens québécois doivent aussi travailler en milieu hospitalier et autres. Je ne nie pas en outre qu’il faille s’assurer que ceux-ci et celles-ci profitent d’un minimum de qualité de vie.

Mais je ne vois aucun problème à ce que le client payeur, en l’occurrence l’État et les contribuables, demande des comptes aux pourvoyeurs de services que nous finançons à grands frais. C’est bien là la moindre des choses de voir comment sont donnés les services et comment on peut les améliorer, puisque visiblement, ça ne marche pas et que la situation actuelle ne peut pas durer.

Commentaires

2 février 2022

Pierre Chénier

Je souscrit pleinement à votre opinion selon laquelle il est urgent pour le gvt du Québec de structurer le système d’accès à des soins de santé.

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