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02 février 2022

Valérie Maynard - vmaynard@lexismedia.ca

Non à la stigmatisation en santé mentale

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©courtoisie

Rebecca Vermette, intervenante au groupe d’entraide, et Marie-Claude Cordeiro, chef d’équipe à la maison d’hébergement.

En novembre dernier, l’organisme le Vaisseau d’Or (Des Moulins), un groupe d’entraide et maison d’hébergement alternatifs en santé mentale, amorçait une tournée pour contrer la stigmatisation en santé mentale. « L’objectif visait à sensibiliser les gens et à les encourager à voir au-delà du diagnostic d’une personne », résume Marie-Claude Cordeiro, chef d’équipe de la maison d’hébergement.

Sous le thème « Abordons la stigmatisation en santé mentale », un premier kiosque a été installé aux Galeries Terrebonne le 27 novembre. Une centaine de personnes de 8 à 75 ans s’y sont arrêtées pour parler avec les intervenantes. « Beaucoup de gens collent une étiquette sur une personne en fonction de son diagnostic en santé mentale. La personne devient alors son diagnostic, ce qui peut être très souffrant pour elle », explique Mme Cordeiro. Et réducteur. D’où la démarche de l’organisme de tenter de sensibiliser les gens à voir au-delà de cette étiquette. « On doit parler de l’impact que ce comportement a sur les personnes. Le diagnostic d’une personne ne la définit pas. Chaque activité de notre organisme tourne autour de ce problème. Toute l’équipe s’est donné comme projet commun de parler de stigmatisation, d’informer et de sensibiliser le public », insiste Lisette Dormoy, coordonnatrice générale de l’organisme.

Le mot « abordons » a été choisi pour sa définition, c’est-à-dire commencer à parler d’un sujet, mais aussi pour sa référence à l’expression « À l’abordage! », qui fait référence à la manœuvre consistant à monter à bord d’un navire pour s'en rendre maître. « Non seulement on parle du problème, mais on l’attaque de front », illustre Mme Dormoy.

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©courtoisie

Lisette Dormoy, coordonnatrice générale de l’organisme le Vaisseau d’Or (Des Moulins).

Gestion autonome de la médication

Dans la foulée de cette lutte contre la stigmatisation en santé mentale, l’organisme a mis sur pied une série d’activités et de publications sur ses réseaux sociaux. En février, la programmation tournera autour de la gestion autonome de la médication. Des capsules seront publiées sur Facebook et des messages seront envoyés sur les réseaux sociaux afin de diffuser l’information.

« Les gens pensent à tort que la pilule, c’est la panacée, qu’elle va tout guérir. C’est plutôt un plaster qui va t’aider à aller de l’avant. La prise de médicaments sert aussi négativement la stigmatisation. Soudainement, les gens vont réduire la personne en lui demandant continuellement : "As-tu pris ta pilule?" », croit Mme Dormoy.

Les effets de la pandémie

À l’automne, le Vaisseau d’Or avait également prévu une tournée dans les cégeps, universités et hôpitaux de la région. Cependant, en raison de la pandémie, tout a été stoppé. La tournée reprendra sitôt l’assouplissement des mesures sanitaires. Des visites dans les écoles secondaires sont aussi en préparation. 

L’organisme a d’ailleurs dû ajuster toutes ses activités afin de limiter les contacts entre les personnes, tout en s’assurant que les règles sanitaires soient respectées. « Beaucoup de gens qui souffrent de problèmes en santé mentale ont peur de mettre le nez dehors. Certains nous appellent pour avoir de l’aide juste pour sortir de chez eux. Ils souffrent d’anxiété. Il faut aller les chercher. C’est notre nouvelle réalité », termine Mme Dormoy.

Pour joindre le groupe d’entraide, composez le 450 964-2418.

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