Né en 1995 d’une mère haïtienne monoparentale, Stevens a grandi dans le quartier Montréal-Nord. « C’est le sport qui m’a gardé à l’école, l’athlétisme surtout. Au secondaire, j’ai commencé à m’entraîner plus sérieusement. Le sport, c’est mon moteur de vie », raconte-t-il.

En 2013, la persévérance de Stevens porte ses fruits et il décroche la médaille d’argent au saut en longueur et au relais 4 x 100 m aux Jeux du Canada. Cette même année, la cinéaste Marie-Claude Fournier le contacte pour documenter son parcours d’athlète. « C’est en regardant des bouts de son documentaire que j’ai commencé à comprendre l’impact que j’avais sur les gens autour de moi. Ça m’a donné envie de redonner au suivant. »

En 2017, il réalise sa meilleure marque personnelle de 7,84 m en saut en longueur lors des Jeux du Canada, en plus de représenter le Canada aux Universiades à Taipei City. C’est aussi en 2017 qu’il anime ses premières conférences auprès des jeunes du primaire, à Montréal et à Laval.

En 2019, il atteint les sommets grâce à sa médaille d’or aux championnats canadiens. En 2021, après avoir pris part aux essais olympiques canadiens et conclu au 4e rang du saut en longueur, Stevens Dorcelus, 26 ans, accroche officiellement ses spikes.

L’aventure OD

Habité par un sentiment de déception de voir son rêve olympique lui glisser entre les doigts, contraint d’arrêter l’entraînement en raison de blessures, Stevens voit passer l’annonce de la populaire téléréalité Occupation Double. Sur un coup de tête, il envoie une vidéo de présentation. Et contre toute attente, il est choisi. « Je ne me sentais pas trop à ma place. Mais finalement, j’ai juste été moi-même. J’assume ma décision d’avoir participé », lance-t-il. Et la notoriété qui en découle. « Je suis devenu une personnalité publique. J’aime les opportunités qui viennent avec cette notoriété. Ça va me permettre de rejoindre plus de jeunes. »

Nouvellement Mascouchois – il habite l’immeuble Station G –, Stevens se réjouit d’habiter à 8 minutes de chez sa mère, à Terrebonne, et à un jet de pierre de sa douce, Inès, elle aussi une résidente de Terrebonne.

Titulaire d’un baccalauréat par cumul (administration, finances et entrepreneuriat), Stevens est aujourd’hui à la tête de son entreprise, Jump like me, et conseiller financier à son compte.