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16 février 2022

Gilles Bordonado - redactionlarevue@medialo.ca

Soyez porteurs de sens

LIBRE OPINION

Gilles Bordonado

Gilles Bordonado, éditeur et directeur du développement des affaires de La Revue.

En ces Journées de la persévérance scolaire, la réussite éducative de nos jeunes demeure d’actualité. Si les nouvelles sont bonnes, le travail est loin d’être terminé. 

Les habitués de cette chronique savent que la persévérance scolaire me tient à cœur. J’ai souvent parlé ici de ma fille Émilie, atteinte du syndrome Gilles de la Tourette et de dysphasie, qui a fracassé nos attentes. À force de détermination, elle termine actuellement avec succès la 2e année d’un baccalauréat en communication à l’UQAM. Elle est une inspiration pour moi, mais aussi pour nombre de personnes que je connais. Nos encouragements et nos conseils comptent, comme parents, enseignants, employeurs, intervenants en milieu scolaire ou communautaire. Il nous faut valoriser les efforts et les aspirations des jeunes et leur donner une direction claire à suivre.

Un sondage récent de Léger repris par La Presse Plus montre que 47 % des élèves de 15 à 22 ans jugent que leur avenir a été affecté par la pandémie. Si 32 % ont songé à quitter l’école, 77 % entrevoyaient cependant leur futur avec optimisme. Ils se disaient à 81 % compétents et capables de réussir en regard des objectifs scolaires fixés et à 78 % satisfaits de leurs résultats. La moitié jugeait néanmoins que la société n’en faisait pas assez pour favoriser la persévérance scolaire; 64 % chez ceux qui sont non motivés par rapport à leurs études.

Ça nous ramène à vous, puisque 89 % des élèves mentionnent être entourés d’au moins une personne les influençant positivement sur leur parcours scolaire, soit un parent (57 %), un enseignant (37 %), un ami (33 %) ou un adulte près d’eux (29 %). En les encourageant à rester motivés et engagés, en stimulant leur autonomie, leur sentiment de compétence, on les aide à rêver à leur avenir.

J’ai été avec raison très critique du peu de mobilisation sociale face à la persévérance scolaire par le passé et je me permets en conclusion d’évoquer quelques chiffres encourageants. Au Centre de services scolaire des Affluents, le taux de décrochage scolaire (sortie sans un diplôme au secondaire) n’était que de 9,1 % en juin 2019, contre 16,2 % en moyenne pour les 72 centres scolaires du Québec. En 10 ans, ce taux a été coupé de moitié, mais le travail est loin d’être terminé chez les garçons, qui montraient un taux de décrochage de 13,8 % en juin 2019. C’est mieux que les 21,8 % de 2008, mais il y a encore du chemin à faire, en particulier chez les élèves en retard dans leur scolarité et ceux touchés par un handicap (EHDAA), dont l’écart avec les élèves dits réguliers a cependant fondu depuis l’introduction de services adaptés à cette clientèle.

Notre centre scolaire, qui avait adopté un plan vigoureux en 2017, semble sur la voie du succès. Les ressources scolaires, volets jeunesse et adulte (dont le Centre l’Avenir), et communautaires (dont le CJE Les Moulins et le CREVALE) multiplient les actions pour ramener les jeunes sur les bancs d’école et leur permettre de décrocher un diplôme ou une qualification qui leur sera utile pour l’avenir. Notre jeunesse est suivie de près, et la mobilisation de tous ces enseignants et ces spécialistes dévoués, de ces parents qui croient au potentiel de leurs enfants, de ces directions d’école, de ces centres scolaires et de ces organismes du milieu porte ses fruits. Continuons d’être porteurs de sens pour nos jeunes.

Diplômés, ils seront mieux outillés pour devenir de meilleures personnes, de meilleurs citoyens, de meilleurs parents, de meilleurs travailleurs. N’y a-t-il pas plus beau legs à leur laisser?

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