16 mars 2022

Stéphane Fortier - sfortier@medialo.ca

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Le travailleur social aura entre autres la responsabilité d’assurer un suivi et un accompagnement auprès des victimes.

Il s’agit d’une première à Mascouche et cette initiative fait la fierté de la capitaine Audrey Bouchard, qui l’a mis sur pied et en a défini toutes les modalités.

Le but du programme consiste principalement à mieux accompagner les victimes de violence conjugale, à les diriger vers les bonnes ressources et à accroître la surveillance des contrevenants, qui seront également orientés vers les bonnes ressources pour obtenir de l’aide.

« Le Service de police comptera sur un travailleur social spécialisé afin d’assurer un suivi systématique auprès des victimes et des témoins lors d’événements significatifs ou encore lors de situations ayant un potentiel de violence conjugale nécessitant une prise en charge rapide et adaptée », nous dit Audrey Bouchard.

Rôle du travailleur social

Les policiers sont toujours responsables du volet judiciaire, de la partie légale dans des cas de violence conjugale. « Les policiers ne sont pas des travailleurs sociaux. Ils font un excellent travail, mais ce sera au travailleur social à s’occuper du côté plus communautaire, plus humain auprès des victimes et même des agresseurs. On parle également d’une prise en charge plus rapide, plus personnalisée », précise la capitaine Bouchard.

©Stéphane Fortier - La Revue

La capitaine Audrey Bouchard a pris au sérieux la recommandation du ministère de la Sécurité publique, lui qui recommandait d’agir en matière de violence conjugale, et a concocté un programme adapté.

Le travailleur social jouera plusieurs rôles. « D’abord, un rôle de représentant dans la collectivité. Il donnera une formation et mettra à jour les connaissances des policiers en matière de bonnes pratiques en ce qui a trait aux interventions lors de cas de violence conjugale. Les interventions se doivent d’être adaptées », soutient Mme Bouchard.

Le travailleur social aura également la responsabilité d’assurer un suivi et un accompagnement non seulement auprès des victimes, mais aussi auprès des agresseurs. « Au besoin, le travailleur social accompagnera les policiers lors d’interventions, car le programme est axé sur le partenariat avec les policiers », mentionne Audrey Bouchard.

Cette dernière fait de plus remarquer que le travailleur social devra intervenir auprès des membres de la famille des gens impliqués dans des cas de violence conjugale. « Eux aussi sont touchés par ces événements, il ne faut jamais l’oublier », rappelle-t-elle.

Tout a été pensé dans le programme PAS. « On a vraiment établi un portrait à 360 degrés. J’ai monté ce projet de A à Z et croyez-moi, je n’ai rien négligé », assure la capitaine.

Mentionnons en terminant que pour la mise en place du programme, le ministère de la Sécurité publique est impliqué financièrement à 90 % et la Ville de Mascouche, à 10 %. D’ailleurs, lors de la dernière séance du conseil municipal, on a confirmé la demande de subvention pour activer le programme. PAS se mettra en branle dès l’embauche du travailleur social, au cours des prochaines semaines.