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22 avril 2022

Stéphane Fortier - sfortier@medialo.ca

Les négociations sont rompues chez Sobeys de Terrebonne

5022sobeys

©Stéphane Fortier - La Revue

En grève depuis le 7 février, les 190 employés de l’entrepôt de Sobeys à Terrebonne ont dénoncé l’utilisation de briseurs de grève par l’entreprise et ont eu gain de cause devant le Tribunal du travail.

Pendant une grève ou un lock-out, il est interdit, selon le Code du travail, d’avoir recours à des briseurs de grève. La plainte déposée par les Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC) dans le cadre de la grève des employés de l’entrepôt de Sobeys à Terrebonne était donc fondée, et le syndicat a eu gain de cause.  

En grève depuis le 7 février, donc plus de deux mois, les 190 employés de l’entrepôt de Sobeys à Terrebonne et leur syndicat avaient dénoncé l’utilisation de briseurs de grève il y a quelques semaines et porté plainte au Tribunal du travail. Un enquêteur du ministère du Travail avait visité l’établissement le 16 février, puis deux autres visites ont été effectuées, les 10 et 22 mars. Les enquêteurs en sont venus à la conclusion que l’entreprise utilisait plusieurs briseurs de grève. De fait, onze personnes ont été visées par l'ordonnance du Tribunal du travail. Il a donc été ordonné à l’employeur de cesser cette pratique sur-le-champ. « Il a fallu quand même cinq semaines avant que le ministère dépose son rapport. Nous espérons maintenant que l’employeur ne dérogera plus à la règle », souhaite Me Kim Bergeron, négociatrice représentant le local 501 des TUAC.

Négociations au point mort

Au cours des derniers jours, Sobeys a déposé une entente de principe qui a finalement été rejetée par 69 % des employés. Le litige, on le rappelle, touche tout ce qui a trait au monétaire, soit les salaires et les avantages sociaux. « Ça ne négocie plus. Nous sommes encore loin d’une entente. C’est sûr que nous souhaitons retourner à la table des négociations », fait savoir Me Bergeron.

Pourquoi l’entente de principe a-t-elle été rejetée? « L’employeur proposait une convention collective de sept ans et nous proposions cinq et ensuite trois ans.  Nous demandions un rattrapage en matière d’avantages sociaux. L’employeur proposait sept journées de congé de perdues étalées sur sept ans, nous en demandions douze. Côté échelle salariale, nous trouvions qu’elle était trop longue, soit de quatorze à seize échelons. Nous proposions un taux d’embauche à 22 $ de l’heure; ça a été refusé. Pourtant, les compétiteurs comme Metro ou Loblaws ont un taux d’embauche plus élevé. Metro est à 22,50 $ », note Me Bergeron, avant d’ajouter que l’employeur a refusé les bonis de performance proposés par le syndicat.

Au moment d’écrire ces lignes, aucune date de retour à la table des négociations n’était déterminée.

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