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11 mai 2022

Gilles Bordonado - redactionlarevue@medialo.ca

« Les solutions existent » – Pierre Daviault

REFLET ÉCONOMIQUE - SPÉCIAL SALON DE L'EMPLOI

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©courtoisie

Pierre Daviault, directeur des services économiques à la MRC Les Moulins.

C’est avec enthousiasme que Pierre Daviault voit le Salon de l’emploi des Moulins revenir en présentiel. Il est particulièrement fier de constater que 30 entreprises, un record, seront de la partie.

« On a tenté de faire de notre mieux en virtuel l’an passé, mais le retour du Salon en personne est accueilli avec joie cette année. Ce sera plus facile pour les employeurs et les travailleurs potentiels de se comprendre et de trouver des atomes crochus », souligne d’entrée de jeu le directeur des services économiques à la MRC Les Moulins.

Notant la présence de « 30 entreprises d’importance qui innovent, qui exportent et qui ont des politiques concrètes pour la main-d’œuvre », le directeur admet que l’on voit la rareté de personnel pointer le bout du nez dans nos entreprises. « En analysant la pyramide des âges, le milieu d’affaires et la MRC voyons bien venir le vieillissement de la population depuis une dizaine d’années. Des sondages menés dans les parcs industriels le confirment depuis un moment. Qui plus est, le besoin de main-d’œuvre croît avec l’arrivée de nouvelles entreprises. Malgré notre situation de quasi plein emploi, nous avons un grand potentiel de recrutement. Notre région accueille des milliers de nouveaux résidents, et de nouveaux adultes rejoignent le marché du travail. De nouvelles candidatures sont réelles et les possibilités de recrutement aussi, bien que cela puisse être plus long pour pourvoir certains postes », analyse M. Daviault.

Selon ce dernier, la grande concurrence pour la main-d’œuvre disponible rend caduque la gestion des ressources humaines dite traditionnelle : « Nos entreprises doivent d’être plus attractives. Les travailleurs ne se limitent plus à regarder le salaire. Ils analysent les horaires de travail, les avantages sociaux, les valeurs de l’entreprise, la flexibilité en emploi, les responsabilités, leur participation au développement des produits et services de l’entreprise, et regardent comment ils s’épanouiront dans le travail et leur avancement personnel. »

M. Daviault souligne que de nouvelles solutions existent : « Les entreprises devront se tourner vers de nouvelles clientèles, dont les personnes vivant avec certains handicaps ou contraintes à l’emploi ou la main-d’œuvre étrangère. De plus, elles devront miser sur les outils technologiques à leur disposition et sur l’automatisation. Ça amènera des coûts importants, mais cela doublé de plans de formation efficace, les entreprises pourront garder leurs employés et faire des gains réels à plus long terme. »

En conclusion, celui qui prendra en juin une retraite méritée après plus de 30 ans de loyaux services au monde des affaires souligne qu’il nous faut rapidement interpeller la jeune génération de Moulinois et de Moulinoises qui travaillent en ville : « Nous comptons des entreprises de qualité ici et c’est le temps ou jamais de convaincre ces jeunes navetteurs de grossir nos rangs, car leur sentiment d’appartenance n’est pas encore développé là-bas. Et le Salon de l’emploi est une belle façon pour ces jeunes de nous découvrir. »

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